La politique et les HP

  • La politique et les HP

    Publié par Membre Inconnu le 17 août 2018 à 12 h 16 min

    Plus le temps passe, plus je réfléchis à la question, et plus je crois que les hauts potentiels ne peuvent véritablement se projeter dans une famille politique.

    Certes nous sommes tous plus ou moins marqués par notre environnement culturel et social, mais le manichéisme ou l’horizontalité du jeu politique me semble assez peu compatible avec notre propension à sur analyser et à douter.
    L’engagement politique va bien souvent de pair avec la croyance en une mythologie ou à un récit collectif. A droite comme à gauche (surtout à gauche, me semble-t-il), il existe tout un tas de lieux communs ou de figures érigées en monuments.

    J’ai par exemple, toujours été interloqué par le culte de Napoléon (à droite) ou celui de François Mitterrand (à gauche). Pourtant, à y regarder de plus près, ces deux personnages présentent beaucoup d’aspects problématiques dans leur biographie.
    D’aucuns s’accordera à rappeler que c’est le lot de toute personne, mais si je choisis ces deux figures c’est à cause de la gravité et la répétition de leurs compromissions.

    A mes yeux, il n’y a guère de différence entre l’idolâtrie des saints et celle des références que je viens de citer. Il n’y a pas moins de bêtise dans le politique que dans le religieux…

    Dès lors comment être dupe des clivages ?

    Sans vouloir tomber dans un scepticisme forcené, j’ai du mal à concevoir que la « vérité » puisse être la propriété d’une idéologie. J’ai même tendance à considérer qu’une pensée politique peut être valide dans un environnement (temporel, géographique, culturel, etc.) et à l’inverse, s’avérer inappropriée dans un autre.

    N’est-ce pas du simple bon sens ?

    Dès lors comment des hauts potentiels peuvent-ils afficher une appartenance politique sur leur page de présentation ?
    Je me le demande franchement…
    A moins, bien sûr, que les hauts potentiels en question n’en ont que l’étiquette…

    Quelle est votre opinion à ce sujet ?

    tralalaa a répondu il y a 5 années, 4 mois 6 Membres · 17 Réponses
  • 17 Réponses
  • Membre Inconnu

    Membre
    31 août 2018 à 1 h 01 min

    J’y vois plusieurs chose, déjà relever une distinction à poser en préambule entre sensibilité politique et engagement militant. Autant je peux comprendre que l’ineptie du jeu politique puisse nous laisser froid, que les mots d’ordre puissent nous paraitre d’une crétinerie de maternelle, que les intrigues de Manip Pervers Narcissique et Névropathe de haut niveau nous fasse rendre notre 4h d’accord mais la matière politique, le fait social politique, du tout les jours, que défini-t”il ? l’ordre sociale dans lequel nous aspirons vivre, les règles des rapports humains, le souci de ce qui s’applique à l’équité, à la justice, tout ce qui fait sens pour faire civilisation. Dans cette grille là je ne vois pas, dans ces conditions, comment nous pourrions nous extraire du langage politique, du fait politique, de l’action politique ordinaire et comme nous sommes tourné vers les autres, pétrie de cette altruisme qui nous arrache jusqu’à l’âme pour certains, je ne vois pas comment je pourrais défendre l’idéologie du bourrin moyen de droite ou alors c’est le syndrome du bourreau et il y a des psy pour m’aider.
    Après oui on peut avoir déboulé sur le forum à la recherche de son identité et avoir un peu de mal à capter certains décalages de fonctionnements qui nous à contrario nous saute aux yeux. Enfin je suppose. Vaste vaste plaine…

  • Membre Inconnu

    Membre
    31 août 2018 à 12 h 48 min

    Ce qui remarquable dans ta réponse c’est que tu ne peux pas t’empêcher de cliver l’espace politique en deux. D’un côté il y aurait le camp des humanistes éclairés (de gauche) et de l’autre celui des bourrins (de droite). Je te laisse réfléchir à la naïveté et à l’extrême suffisance qui consiste à croire qu’un groupe d’individus détiendrait à lui seul toutes les vertus.

    La plupart des gens sont incapables de penser les idées “avec” ce qui les différencies. Il leur faut nécessairement rétablir les mécanismes primaires de la dualité et se projeter dans un récit collectif à base de principes grandiloquents (“cette altruisme qui nous arrache jusqu’à l’âme pour certains” [sic]).

    Je considère pour ma part que là où il y a “place forte”, là où les idées se sclérosent, l’homme de raison se doit d’émettre une dissonance. Il faudrait donc dans cette logique, un peu plus de gauche dans l’économie et un peu plus de droite dans le culturel, deux domaines phagocytés par les idées dominantes des uns et des autres.

  • Membre Inconnu

    Membre
    1 septembre 2018 à 11 h 02 min

    Salut Jabber, Dis-moi tu m’a l’air bien sûre de ton coup là ? Mais bon pourquoi pas… Mais j’ai du mal à capter cette notion du “penser les idées “avec” ce qui les différencies”, les opposes. C’est vrais qu’en politique la règle est au clivage, deux représentations du monde qui se font face et je n’ai jamais réussi à les unifier en une doctrine unique malgré la joie immense que cela m’aurait procuré de sortir enfin de cette dualité irréconciliable. Comme la gauche et la droite, le haut et le bas, le jour et la nuit… De là à dire que la gauche n’existe que parce que la droite existe et inversement, ok ça me va si c’est ce que tu nommes “penser les idées avec”. Sinon je ne te connais pas assez (en fait pas du tout) pour comprends ce que dit vraiment ta réponse. Je ne capte pas où est le conciliable dans un système qui a été conçu pour justement discriminer des valeurs de société portées par le nombre. Après que l’homme de raison y voit la nécessité d’y apporter une dissonance, ok c’est d’une certaine façon son job. Mais dire qu’en mettant un peu de droite à gauche et un peu de gauche à droite on éclairera le monde, là je pense que l’on s’éloigne naïvement de la raison.
    Bon à voir, de toute façon la politique est le sujet par excellence où l’on s’affronte volontiers au 1er degré. Nous verrons bien au file de ce post ce que nous pourrons apprendre et comprendre. Enfin moi je parts la-dessus.

  • Membre Inconnu

    Membre
    2 septembre 2018 à 0 h 10 min

    Hello,

    Je veux dire plusieurs choses. D’abord que le débat d’idées plutôt que la confrontation peut déboucher à des directions intéressantes ; encore faut-il considérer son interlocuteur autrement que comme un « bourrin ».

    Même chez le plus snob des électeur de gauche, même chez le plus cynique électeur de droite, même chez le plus démagogue électeur écologique, même chez le plus borné des électeurs de l’extrême gauche et même dans le populisme de l’extrême droite, il y a des choses à prendre ou à considérer.

    Ensuite, je ne crois pas qu’un seul parti ou qu’une seule famille politique détient à elle-seule toutes les vérités. Je peux donc penser à droite sur certains sujets et à gauche dans d’autres.

    « Penser avec » cela veut dire se donner la possibilité d’avoir raison avec ceux qui a priori, n’ont pas à la base la même sensibilité politique que nous. Car même si l’on se défend d’avoir un avis tranché ou une appartenance quelconque, nous sommes tous issus d’une culture politique qui varie notamment selon nos origines sociaux-culturelles.

    On peut se dire que cette démarche conduit logiquement vers le centre mou or, ce n’est pas nécessairement vrai. En ce qui me concerne, c’est même l’exact opposé – serais-je tenté de dire – dans la mesure où le centre me parait-être la somme du pire des deux grandes familles politiques (ceci n’engage que moi).

    Michel Onfray cite très souvent deux penseurs étiquetés à droite (et même abusivement à l’extrême droite). Il s’agit de Samuel Huntington et d’Oswald Spengler. Le premier est connu pour sa théorie sur le choc des civilisations et le second pour son essai sur le déclin de l’occident. Les deux partent d’un constat qui me semble (à moi et manifestement, à Onfray) objectif à savoir, la vie et la mort des civilisations. Cette perspective a été, et est même toujours, considérée comme décliniste et donc incompatible avec celle de la gauche qui s’accroche dur comme fer à l’idée d’un progrès toujours triomphant.

    « Penser avec » cela veut dire, à travers cet exemple précis, mâtiner une vision de gauche qui est peut-être erronée grâce à point de vue de droite.

    L’inverse est évidement vrai. On peut tout à fait être en total désaccord avec la pensée et la vie de Jean-Paul Sartre et admettre que sa proposition d’une psychanalyse existentielle soit digne d’intérêt. Je cite Sartre par association d’idée, parce que Michel Onfray a beaucoup disserté dessus, mais je pourrais évoquer Marc Augé, Christopher Lasch ou Jean-Marc Guillebeau d’autres penseurs de gauche qui me semblent avoir raison sur un certain nombre de sujets.

    Dans quel cas, « Penser avec » veut dire mâtiner une vision conservatrice obsolète par le biais d’un point de vue de gauche.

    Je pourrais creuser et dire que ce « Penser avec » peut signifier, penser en fonction des circonstances et du contexte et dépasser là-encore notre culture politique.

    J’ai vécu quelque temps en Irlande. Je n’imagine pas que l’on puisse être de droite dans ce pays compte tenu de la réalité historique et du pouvoir hégémonique de l’église. A l’inverse, être de gauche à Cuba connaissant, là encore, l’histoire et les abus du pouvoir communiste me parait complètement absurde.

  • Membre Inconnu

    Membre
    2 septembre 2018 à 4 h 19 min

    Bien dit !

    P’tite précise pour vivre sans malentendus “bourrin de droite” comme entité politique individuelle indéterminée, non comme une personne réelle comme toi ou moi.

    Je livre ma prod et je passe la main pour aller sur le forum les mots pour voir si on peut pas se faire un truc drôle ensemble, genre la plus grosse compile de langues du guiness rien que pour déconner et parce qu’on est nombreux, un défi de comme si… ou de langue de…

    Prod,
    Pour moi ce qui est venue c’est que la (ré)partition gauche droite est en elle même une construction politique, intellectuelle, arbitraire (j’ai pas dis innocente), c’est donc 3 fois normal qu’une moitié seulement ne puisse pas recouvrir la diversité et autres foisonnements sensibles dont nous sommes arrivé équipé depuis le début. Ok, mais quelle place pour nous dans cette construction ?
    Alors je me dis, tant qu’à être coincer dans la matrice, à chercher le diable dans les détails ,,, autant mettre tout ça à l’épreuve, s’couer les cocotiers c’est plus rigolo, et la vie est sisi « brève »,,,
    Mais p’être du coup c’est plus de la politique mais de la philo. Bon
    Résume : Gauche/drooite, Politique/philo, Culture/économie, arbitrage intellectuelle, on n’est pas dans la ,,,,, (misèr, mouiz, shtou)
    Bonne bourre mes p’tits zèbre chéris que j’aime fort même si je vous connaît pas et que peut-être vous allez me-trouver-dingue-mais-tant-pis

  • Membre Inconnu

    Membre
    2 septembre 2018 à 20 h 49 min

    Difficile de la trouver sa place, effectivement. Peut-être que comme le suggère mon psy, il nous faut l’inventer cette fameuse “place” plutôt que d’essayer de s’y conformer.
    Cela me ramène toujours au même point à savoir, que pour un haut potentiel assumer sa tournure d’esprit va de paire avec l’acceptation d’une certaine solitude… ou d’un certain inconfort.

  • Membre Inconnu

    Membre
    3 septembre 2018 à 1 h 02 min

    Encore une fois bien parlé, c’est finement analysé. Maintenant peut-on déplacer ce point du retour au même pour aller au-delà de sa tournure d’esprit et répondre aux questions ? Si vous voulez le savoir, faites comme tout le monde, allez hop au boulot…

  • Membre Inconnu

    Membre
    3 septembre 2018 à 1 h 06 min

    Expérimentez !

  • astrolabe

    Membre
    3 septembre 2018 à 15 h 47 min

    “Dès lors comment des hauts potentiels peuvent-ils afficher une appartenance politique sur leur page de présentation ?
    Je me le demande franchement…
    A moins, bien sûr, que les hauts potentiels en question n’en ont que l’étiquette…”

    Déclarer ne pas appartenir à une tendance politique parce qu’il y a du bon partout, c’est être un centriste qui ne sait pas.
    Qu’on le veuille ou non, on adhère à une idéologie politique, car n’adhérer à aucune d’entre elles c’est encore faire de la politique.

  • Membre Inconnu

    Membre
    3 septembre 2018 à 18 h 01 min

    En ce qui me concerne, je suis “affiliée” à l’OPPT (https://comprendre-oppt.blogspot.com/) et comme les autres traînent à profiter de leur nouvelle liberté, je m’intéresse au Conseil National de Transition (https://www.conseilnational.fr/). Tout ce qui est parti ne m’intéresse plus.

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