la ligue du LOL

  • rickla

    Membre
    11 février 2019 à 19 h 56 min

    Jabber a été trop peu prévenant et un peu orienté dans sa façon de soulever le caractère trop tranché et condamnatoire de Jasper sur un dossier qui semble assez vide du point du vue grand public… Je ne dis pas forcément vide en soi, mais il est représentatif du dérapage avéré Possible de certaines personnes et de la facile condamnation de principe sur dénonciation Bien-pensante…
    Pêche a soutenu Jasper plutôt par principe, comme j’interviens un peu par principe, sinon en soutien à Jabber, suite à l’intervention étrange de Mugwump… étrange en ceci, qu’elle apporte de l’eau au moulin, et un certain recul potentiellement conciliateur, pourtant ça prend la forme d’une charge revancharde contre Jabber, alors que Mugwump est capable d’eau dans son vin tant il a bien géré l’invitation à aller se faire voir certes polie et séduisante sur la forme mais violente et gratuite il y a peu par une Lady… 2 poids, 2 mesures au nom du politiquement correct ?
    Je crois qu’il y sur ce fil des subtilités intéressantes qui relèvent des pb de communications et de convictions qui dépassent le sujet et les intervenants. Ca arrive, surtout quand Schiappa s’en mêle, mais il serait dommage que ce sujet mineur ait des incidences… il y aura d’autres occasions plus excitantes de s’écharper 😉

  • Membre Inconnu

    Membre
    11 février 2019 à 21 h 20 min

    ​huhum…

    non, je ne crois pas traiter les ladies et les jabberers différemment, et encore moins si c’est pour être politiquement correct. j’ai énervé ladypurple et je sais pourquoi. quant à jabberwocky, je le trouve souvent trop bas du front sur nombres de sujets, qu’il semble aimer mener vers des terrains marécageux, alors qu’il nous faudrait juste un peu plus d’hygiène et de rigueur intellectuelle pour qu’on s’entende. je voudrais juste qu’il évite de taper tout de suite dans les gros poncifs et concepts creux comme il fait

    je ne lui en veux pas d’être orienté dans ses interventions, au moins il s’engage dans ce qu’il dit, il n’invoque pas une illusoire objectivité ou une réalité que les mots viendrait retranscrire de manière transparente, non au moins il n’a pas cette prétention. on voit bien qu’il assume son orientation politique et sa logique, sans qu’il n’ait forcément conscience de tout ce qu’elle implique cependant

    ce qui est dérangeant aussi c’est l’usage qu’il fait d’auteurs en en prenant seulement quelques points qui peuvent corroborer son discours, sans jamais questionner les présupposés et la pensée profonde de ceux-ci; ainsi il peut montrer s’inspirer superficiellement d’arendt pour juste après faire l’éloge du travail de spengler – deux personnes qui ont certes pu faire des diagnostics similaire de notre civilisation, mais que tout opposait en matière de philosophie ou de pensée politique. en plus, prêcher comme il fait la concorde (un peu comme le fait marine le pen avec la réconciliation) tout en reprochant systématiquement à ces contradicteurs leur morale d’esclave pour que finalement il puisse plastronner sur du rien, comme si il avait le dessus ; et bien selon moi c’est de la malhonnêteté intellectuelle… ça m’énerve mais il n’y a rien de personnel, je n’ai plus très envie de laisser passer ce genre de chose, même si c’est une perte de temps j’en ai bien conscience. grand bien lui fasse s’il décide de répondre en long et en large à ma morale d’esclave sur un topic aussi inconséquent

    schiappa j’la connais pas, mais d’après ce que vous en dites, je n’ai même pas envie d’en savoir plus.

    et jasper, je ne te répondais pas directement mais voulais plutôt critiquer une tendance générale dans ces mouvements d’émancipations à toujours vouloir trouver des responsabilités collectives et fabriquer des boucs émissaires… même si ce n’est pas propre à ces mouvements bien sûr. mais c’est précisément cela que je trouve minable, se rendre compte que les mouvements d’émancipation utilise les mêmes ressorts que la réaction conservatrice

  • Membre Inconnu

    Membre
    13 février 2019 à 22 h 19 min

    héhé. et voilà qu’il remet le couvert avec la morale d’esclave!!
    cette manie me fait de plus en plus penser à un avatar d’alain soral […]

    Je me suis demandé pendant quelques temps sur quel ton répondre à tes insinuations @unmugwumpquelconque. Je résiste à la tentation de la grossièreté ; ce serait pourtant me mettre à ton niveau. Analyse grossière, réponse grossière.
    Qu’Alain Soral utilise une grille de lecture reposant sur la dénonciation de la morale, m’indiffère. Je ne lis pas, je ne regarde pas ce qu’il publie sur le web…
    Je le laisse à son insignifiance.

    J’ai hésité à me justifier parce que l’antisémitisme me révulse, parce que j’ai toujours défendu Israël et que j’ai toujours conchié Dieudonné, Soral et leur bande de ploucs.

    Il semble que tu sois adepte des syllogismes puisque dans ton esprit, dénoncer le manichéisme ou plus exactement la religion de la pensée c’est aller dans le sens de Soral. Mais allons plus loin et dépassons ta tartuferie : ta mise en parallèle signifie que penser (de près ou de loin, voir de très, très loin) comme Soral, c’est penser comme Le Pen, penser comme Le Pen c’est penser comme Vichy, Pétain et en bout de course, évidement, Hitler.

    Une bonne vielle méthode trotskiste usée jusqu’à la corde…

    Tu me soupçonnes d’appartenir à l’extrême-droite, c’est ça ?
    Sois courageux à défaut d’être intelligent.

    quant à jabberwocky, je le trouve souvent trop bas du front sur nombres de sujets, qu’il semble aimer mener vers des terrains marécageux, alors qu’il nous faudrait juste un peu plus d’hygiène et de rigueur intellectuelle pour qu’on s’entende.

    Je ne te reprocherais jamais de ne pas être d’accord avec moi et de t’opposer, même violemment, à certaines idées que je défends. Si tu es en mesure de ne pas faire de procès d’intention ou à renoncer à ton hygiènisme intellectuel tout ira bien. Cela me semble quand même mal parti, même si je crois en bout de course que nos différences ne sont fondamentales.

    Ce qui m’amuse c’est qu’au bout du compte, je te reproche à peu près la même chose : manque de sérieux et mauvaise foi.

    ce qui est dérangeant aussi c’est l’usage qu’il fait d’auteurs en en prenant seulement quelques points qui peuvent corroborer son discours, sans jamais questionner les présupposés et la pensée profonde de ceux-ci

    Ce que tu écris est stupide. Je ne vais pas m’interdire de citer Freud dans une argumentation, par exemple, sous prétexte que je me sens plus proche de Jung et que je désapprouve un certain nombre de ses postulats.

    Je peux penser avec des intellectuels de gauche. Je peux penser avec des intellectuels de droite. Ne pas choisir de camp est manifestement au-dessus de tes forces.

    Ce que tu exprimes revient aussi à dire que l’on doit nécessairement tenir compte, en toutes circonstances, du contexte et de la genèse d’un raisonnement. Même si c’est souvent vrai et que la mise en concordance de certains points de vue est risqué, cela n’empêche pas pour autant de s’y risquer. Tout est question de mesure.

    Tout ceci me rappelle un texte de Deleuze à propos des Nouveaux Philosophes où ce dernier les traitait de disc-jockey de la pensée. Même si je n’ai jamais apprécié BHL et ses semblables, j’ai trouvé son argumentation stupide. Je suppose qu’elle était motivée par des raisons d’orgueil mal placé et de politique voilée.

    il peut montrer s’inspirer superficiellement d’arendt pour juste après faire l’éloge du travail de spengler – deux personnes qui ont certes pu faire des diagnostics similaire de notre civilisation, mais que tout opposait en matière de philosophie ou de pensée politique.

    Et alors ?
    Tu es quête de pureté intellectuelle ou quoi ?
    Explique-moi au passage quelles sont les opinions politiques respectives de Arendt et de Spengler.

    Je te soupçonne de ne jamais avoir lu ce dernier, à vrai dire. Comme il a fait parti de la liste des infréquentables – liste officieuse érigée par un certain nombre d’intellectuels et de politiques – tu dois t’imaginer comme c’est l’usage, que c’est un penseur du national-socialisme. Sauf que si tu l’avais bien lu, tu aurais constaté qu’il n’y a rien d’antisémite ou de fasciste dans ses textes. C’est juste un décliniste.

    Or pour toi, tel que je te perçois, penser le déclinisme, c’est penser contre le progrès, c’est donc de droite, c’est donc Le Pen, c’est donc Vichy et c’est donc Hitler toujours en bout de course.

    en plus, prêcher comme il fait la concorde (un peu comme le fait marine le pen avec la réconciliation)

    Nous y revoilà. Le gros sous-entendu pas fin et bien dégueulasse…

    ça m’énerve mais il n’y a rien de personnel, je n’ai plus très envie de laisser passer ce genre de chose, même si c’est une perte de temps j’en ai bien conscience.

    On sera deux.

  • Membre Inconnu

    Membre
    14 février 2019 à 16 h 18 min

    je n’ai pas du tout l’intention de justifier quoique ce soit sur mes sources, car ça n’est pas une réponse à la question qu’il m’intéressait de soulever.

    Ben voyons, comme ça tu peux dire n’importe quoi et idéologiser le débat. Les éléments de langage que tu utilises sont très éloquents (tout particulièrement le fameux “mâle blanc”).

    […] pour t’éviter d’aller polluer d’autres posts où tu interviens très correctement, je te rappelle ici qu’elle classe le MBTI dans la catégorie des pseudosciences.

    Quel est le rapport avec le sujet ?
    Aucun.

    Ce n’est pas la première fois que tu tentes de me décrédibiliser en allant fouiller dans les autres sujets du site. C’est vrai que c’est pratique pour toi dans la mesure où cela masque ton indigence.

    Le MBTI repose notamment sur les travaux de Jung (excuse du peu). Le test est tout à fait critiquable, c’est vrai. Le comparer avec une “pseudoscience ” est en soit ridicule dans la mesure où ce n’est qu’un “outil”. Si il y a des procès à faire à ce moment-là, ce sont ceux de la psychanalyse (l’approche de Jung, en l’occurrence) et de la psychologie (qui cautionne dans certains cas l’utilisation du MBTI).

    Tout ceci me fait dire que tu ne comprends rien à rien et que la sens de la nuance t’échappe complètement.

    Inutile d’aller crier ça sur d’autres posts, d’autant plus qu’ici on est chez moi,

    Heu… Tu devrais penser à consulter, sérieux.
    Non, tu n’es pas chez toi..

  • Membre Inconnu

    Membre
    14 février 2019 à 16 h 30 min

    Un débat (un vrai) sur le sujet de la ligue du LOL…
    https://www.youtube.com/watch?v=f4WAgZjX6yY

  • Membre Inconnu

    Membre
    14 février 2019 à 19 h 43 min

    euh… c’est qui ici le grossier de service, avec ta manière toujours aussi dégueu de répondre point par point, en reprenant uniquement quelques petits bouts choisis, coupés à ton aise? si je me souviens bien c’est également toi qui en premier a voulu me catégoriser, en mettant mon soi-disant gauchisme stalinien sur la table dès notre premier échange. donc oui effectivement ces comparaisons n’ont rien de très fin, mais je n’insinue rien, je ne fais que remarquer des similitudes de procédé langagier entre toi et soral, et entre toi et le pen, qui ne sont peut-être pas volontaire de ta part, mais révélateur d’un point de vue extérieur, plus sociologique. mais au fond je sais que cela ne sert à rien, et que c’est effectivement stupide et manquer de hauteur que de t’imiter, en répétant ce que tu as fait avec mon suspecté trotskisme. je ne le ferai plus promis.

    que tu sois anti-antisémite ou pro-israël, je m’en contre-fous vois-tu, j’vois même pas ce que ça vient faire ici.. d’ailleurs soral ou le pen disent tous les deux ne pas être antisémites non plus, et certains de gauches ont parfois des propos tout aussi douteux là-dessus, ce n’était donc pas du tout mon propos, et pour toi c’est juste une manière de me discréditer. ou alors c’est qu’en matière de hors sujet tu te débrouilles pas trop mal non plus

    non je parlais plutôt de ta rhétorique, toi qui est si prompt à la dénoncer chez les autres. chez soral il y a aussi cette obsession de la morale d’esclave qu’il se permet de charger systématiquement sur les épaules de ses contradicteurs ; vos manières de taxer les autres de stupidité, ou de citer des auteurs “de gauche” de manière tendancieuse, tout cela vous rapprochent beaucoup, et c’est toujours cette même direction que tu te permets d’imprimer à un débat lorsqu’il n’est pas en ta faveur

    bien sûr que la morale est une composante importante du problème ; mais quand tu déprécies de la sorte tous ceux qui ne sont pas d’accord avec toi, en réduisant finalement ce désaccord à une différence de valeur morale, que certains seraient trop attardés pour saisir, et bien oui, on a juste envie de te taxer d’ordure manipulatrice, ou au moins de petit laquais des puissants, en manque d’autorité. d’ailleurs à relire tes dernières interventions polémistes, je ne peux désormais m’empêcher de croire que lorsque tu me reproches quelque chose sur ce terrain-là, et bien c’est précisément à toi-même que tu parles. d’autant que passer tant de temps sur un site de rencontre très souvent pour se faire mousser intellectuellement et avoir le dernier mot, avec des saillies aussi douteuses qu’arrogantes qui n’en finissent plus de falsifier les propos des uns et des autres (par omission ou sur-interprétation), tout cela en dit déjà long sur ta psychologie… mais je ne me permettrai pas de te juger là-dessus – à chacun ses tares. non, la seule chose qui m’exaspère c’est ta façon spécieuse de déblatérer tes opinions faussement radicales, tout en dénigrant violemment les avis trop divergeant. que tu sois gaulliste, pétainiste, anarchiste ou que tu te dises sans étiquette, ça m’est bien égal car cela ne te définit en rien, et cela ne me regarde même pas en dernier lieu. tes opinions je m’en fouterais même suprêmement si seulement tu pouvais les garder un peu plus pour toi, ou du moins ne pas les écraser grossièrement à la face des autres ; dit autrement, si tu pouvais appliquer à toi-même les critiques que tu prescrits hautainement à tes interlocuteurs, nous n’en serions pas là à se prendre le bec. je sais qu’internet est très imparfait pour ce genre de débats qui finissent très vite par tourner au dialogue de sourd agressif, mais voilà, j’insiste, arrête de te faire passer pour celui qui joue l’ouverture avec toutes ses cartes sur table, parce qu’en fait des profils à tête de coq comme toi, il en pullule partout, et ils finissent tous par nous abreuver des mêmes références, des mêmes liens vers des vidéos toutes plus vides ou nauséeuses les unes que les autres, et tout cela participent directement à la fascisation de la société.

    spengler. j’ai lu à peu près les cents premières pages du déclin, et sa conclusion… cela m’a amplement suffi, car si je lui trouve un certain talent, je n’avais pas de temps à perdre vu la relecture catastrophique qu’il m’a semblé faire de nietzsche, superficielle et parfois risible de mimétisme. je ne pouvais donc me départir d’une méfiance, car oui ce mec avait un don pour emporter le lecteur dans sa prose et sa méthode soi-disant scientifique. mais à part ça non, tu vois je n’ai jamais pensé que spengler ce soit du nazisme, c’est juste du nihilisme scientiste, sans force, sans foi, sans courage, qui a la prétention de tout expliquer à partir d’une cause fondamentale dont il tire tout un développement, tout ça pour se lamenter sur la petitesse politique de son époque, mais rien proposer de nouveau. en cela, si son travail a pris une tournure visionnaire (et assurément il avait eu une vision assez juste, comme beaucoup d’autres de son époque), la posture prophétique du monsieur face au cours de l’histoire, avec son point de vue détaché, formel, soi-disant neutre et non engagé, historiciste, font finalement de lui une sorte de catalyseur, d’accélérateur objectif de la psychologie fasciste, plus qu’un chroniqueur lucide de son avènement. donc en somme, si il devait être peu touché par l’esthétique nazi, et qu’il se plaça sûrement contre la violence et le jeunisme de ce régime, c’était malgré tout un penseur porté par l’idéal prussien, autoritaire, et donc, du pain béni pour le fascisme en général (sans que cela soit une raison de ne pas le lire hein, au contraire)

    pour te répondre sur ce qui me concerne, je ne pense pas que le déclinisme soit nécessairement l’apanage de la droite. moi-même je ne suis en rien progressiste, mais plutôt décliniste à défaut de meilleur terme, car j’assume le fait que notre civilisation ait atteint une forme d’apogée, un sommet d’abondance qui ne pourra plus durer. contrairement à ce que tu crois, je ne pense donc pas du tout que l’histoire peut d’elle-même mener à une révolution internationale, ni à un progrès universel. même si je pense que l’idéal kantien de la paix éternelle, comme sagesse originelle retrouvée, ou réalisation de la philosophie, est un horizon souhaitable pour notre espèce et notre planète, je ne pense pas que l’on y parviendra par un développement continu ou planifié des forces productives, mais que cet horizon s’ouvrira plutôt après une autre nuit et le relèvement qui s’en suivra, dans le surpassement d’une épreuve, d’une crise comme celle qui s’annonce justement. décliniste donc mais plutôt de gauche, dans le sens où je pense d’abord à l’ensemble de la planète et aux transformations sociales qu’exigera sa préservation, plutôt que qu’à voir d’abord ce qui se présente au premier plan, celui de ma petite affaire privé, de ma famille, et de l’administration de ma patrie, point de vue qui pour moi caractérise le positionnement à droite. par contre je pense aussi que la pensée ordinaire de droite recèle malgré tout de certaines valeurs trop rapidement décrié par ceux de gauche (à commencer par les idées d’institution, de tradition ou de particularités régionales, sur lesquelles il faudrait encore pouvoir se reposer)

    je n’ai rien contre le fait de citer ou d’invoquer des auteurs de tous bords, si comme toi on veut en faire des arguments d’autorité, en se permettant de dire qu’on “pense avec” – ça peut effectivement en impressionner certains… non. la seule rigueur à suivre selon moi, c’est de savoir dans quelle mesure leurs arguments ou leurs résultats peuvent-ils enrichir, préciser et participer au tissage cohérent de son propre discours, et cela sans dénaturer leurs idées, sans modifier le sens que ces auteurs ont voulu construire dans leur texte. fondamentalement citer des auteurs anarcho-communistes à côté de conservateurs n’a donc en soi rien de problématique ; mais le faire sans nuance, ni précaution ou esprit critique, sans avoir conscience – ou en cachant sciemment – que les prémisses logiques en présence peuvent être parfaitement inconciliables, ou que les postures idéologiques ou méthodologiques font partie intégrante de leur pensée et qu’elles en tracent même les limites, tout cela en affectant une soi-disant ouverture extra-idéologique de façade, et bien c’est soit faire preuve de négligence et de superficialité, soit de malhonnêteté

    et dans les deux cas, c’est procéder comme ce que tu crois dénoncer chez moi, à savoir le “DJing intellectuel” – j’ai d’ailleurs vraiment halluciné quand je t’ai lu là-dessus, avant de ne pouvoir retenir un éclat de rire ; car encore une fois, tu semblais parler contre toi-même, et il était très amusant de te voir citer quelqu’un comme deleuze pile poil sur ce que je trouve très problématique chez toi. alors merci à toi d’avoir illustré et confirmer mon impression

    voilà, si jamais tu t’évertues à ne pas changer de disque, je pense que c’est la dernière fois que je te répondrai en version originale, après je ferai du copié collé, j’aurai moins l’impression de perdre mon temps. désolé pour les possibles erreurs de syntaxe, je sais que tu es pointilleux là-dessus, mais je n’ai pas trop le temps de relire mon message, ni le tien pour savoir si je réponds bien à tout

  • jasper

    Membre
    14 février 2019 à 22 h 34 min

    Merci Jabber pour ta participation avec cette video. C’est une bonne idée d’apporter un premier sujet sur lequel on puisse peut-être dialoguer.

    C’est en effet un vrai débat. Très intéressant. J’y vois plusieurs éléments qui me semblent apporter de la matière à débattre, tu dois sûrement les voir autrement.

    Tel que je vois ce débat, Francoise Vergès tente de l’orienter au début sur la question de “se regrouper en meute pour aller frapper des gens”, et quand le débat vire sur la victimisation des femmes, elle montre qu’en général, à la question du sexe s’ajoute une composante d’inégalité, et en particulier de précarité, qui vient se superposer à la question de l’exposition des plus faibles au harcèlement.

    Dommage que Bérénice Levet ait tellement voulu ramener la question à un combat spécifique des femmes. Je devine que c’est pour parler de son sujet du moment, qui est la complaisance des femmes avec la victimisation au sein des mouvements féministes. En fait, elle s’appuie sur le sujet du harcèlement en meute pour l’utiliser contre le féminisme identitaire. Ca se comprend, puisque c’est le thème de son dernier bouquin, et que, d’autre part, c’est exactement la tournure qu’il faut donner à ce débat pour le neutraliser sans gêner personne.

    En effet, le déplacement d’un débat en partant de harcèlement, majoritairement de femmes, pour atterrir sur le féminisme, permet de ne pas prendre en compte tout la composante économique et sociale de la question. Cette astuce est facile car un biais permet de glisser subrepticement du social au féminisme : l’impact de la précarité est plus fort sur les femmes, au moins dans une importante catégorie de la population assez défavorisée (pour simplifier, dans la France périurbaine : les mères célibataires avec des emplois peu qualifiés. Le débat est passé tout près de la question mais s’est arrêté faute de chiffres). Et le féminisme gouvernemental raffole de ce genre de pirouettes qui permettent d’écarter les interrogations sur beaucoup de questions, sociales en particulier.

    Suivant le même principe, on peut désamorcer le problème de la ligue du LOL en assimilant ce débat, qui portait à l’origine sur les méfaits d’une meute cherchant à défendre ses privilèges, à une gesticulation de féministes (on entend très bien dire derrière tout ça : plus ou moins hystériques). C’est la même logique. Et c’est ce qui se passe dans ce débat.

    Ceci dit, ça fait du bien d’entendre de tout le monde que tout harcèlement est une violence, même meetoo qui jette des personnes en pâture au public. C’est une forme de lynchage, et tout lynchage est injustifiable, quelle que soit l’atrocité de ce qu’a fait le lynché.(Surtout que bien des lynchages sont menés par ceux qu’il faudrait lyncher en deuxième)

    Bref, @jabberwokky, ce débat me fait repenser que tout est parti ici car tu as réagi à ma formule “mâle blanc”, et l’expression n’a pas résisté à ton saucissonnage argumentaire. Je reconnais que c’était tendancieux, dans le sens où je voulais davantage parler de quelque chose comme ‘classe des milieux privilégiés aux commandes de la pensée correcte’. J’aurais préféré avoir une formule qui serait la version francaise de “WASP” américain. Il faudrait dire ‘élites’ ? (bof bof, il y a quoi qui représenterait une ‘élite’ dans tout ça ) Dommage que je n’ai pas trouvé le bon mot. Surtout que si on en détache la composante racisée de l’expression, une voie royale s’ouvre pour le retourner vers les lieux communs du féminisme ministériel.

    Ce dont j’aurais aimé parler, avec le sujet du harcèlement, c’est de la manière dont ces journalistes maintenant influents pourraient profiter de leur situation d’homme public pour expliquer leur erreur passée, sensibiliser leur public, et éviter un peu la reproduction de telles cruautés. C’est intéressant en général, mais aussi au quotidien, parce qu’on croise souvent des situations de harcèlement de toutes sortes, et que c’est toujours très difficile de vivre ensemble après que ça ait été réglé.

    Quelqu’un à dit à un moment dans ce débat qu’en matière de féminisme, il n’y a pas besoin de se jeter sur des modifications de la loi. Ca me semble évident. Légiférer n’empêche pas de penser de travers, et le féminisme “carcéral” qui propose loi sur loi provoque plus d’irritation que de prises de conscience. La question est la même pour le harcèlement.

    Personne ne peut parler pour les autres, alors il serait plus intéressant pour moi que ces personnes, qui demandent pardon, expliquent ce qui les a poussés à ce comportement de meute, ou ce qui ne les a pas retenus. Et aussi pourquoi pas qu’ils invitent leurs victimes à exprimer ce qu’ils ont subi. Comme ça le public, qui suit l’avis de ces personnes à la situation désormais bien établie, entendront un discours qui leur ouvre l’esprit.

  • jasper

    Membre
    14 février 2019 à 22 h 37 min

    oups Jabber, je voulais dire @jabberwocky et j’ai encore radoté, ca a donné @jabberwokky qui ne te notifie rien du tout.

  • Membre Inconnu

    Membre
    15 février 2019 à 0 h 04 min

    Merci @jasper pour ta clairvoyance et ton analyse, je suis heureux de constater que tu es capable de reconsidérer les choses. Cela demande beaucoup de force de caractère – d’autant que je ne t’ai pas épargné.
    Je reviendrais sur le sujet plus tard puisque j’ai travaillé dans le milieu journalistique parisien et c’est vrai que les bizutages, les pressions et les harcèlements de tous types y ont cours depuis des années.

    Au plaisir.

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