Répondre à: 6ème extinction de masse/changement climatique décroissance

  • minos

    Membre
    13 mai 2022 à 14 h 57 min

    En l’occurrence, la théorie de la 6 ème extinction est “séduisante” (parce que rationnelle et sensée) en ce sens que l’on en est incontestablement à un stade critique de l’évolution de l’humanité.

    Mais cette conception n’est pas si nouvelle, une telle potentialité d’anéantissement est conçue depuis (environ) les années 70 au travers de la puissance nucléaire développée à des fins militaires, et ce, notamment du fait des capacités de l’URSS et des USA, à l’époque… Depuis, ce risque immédiat n’a fait que croître en les évolutions technologiques qui ont augmenté et les “offres” de conflit atomiques s’étant également démultipliés sur différents fronts sensibles dans l’intervalle (Israël sur la zone arabique, Inde et Pakistan, “plus loin de nous”, ou encore Corée du Nord et Chine, en Asie).

    Outre cet état de fait “en latence”, mais qui demeure et qui aurait en soi des effets dévastateurs à une échelle continentale (si ce n’est mondiale), on a donc intégré le facteur environnemental et climatique qui est sérieusement (même si tardivement, certes) pris en compte. “Notre” (celle des hommes) implication sur le bouleversement en marche relativement au réchauffement climatique (qui est maintenant généralement admis par les scientifiques) peut être sujet à débat si l’on se réfère aux différentes périodes de successives glaciations qui succédaient à de précédents réchauffements, mais ce qui est incontestable, c’est que le bouleversement thermique et ses effets météorologiques qui est en cours a été, est et restera très accéléré du fait de l’activité productiviste et de la surexploitation humaine des ressources et des pollutions qui en découlent, qu’elle a générées, qu’elle cause et qu’elle continuera encore de diffuser dans l’atmosphère de façon probablement constante sur les prochaines décennies.

    Au stade où l’on se trouve, il me semble que l’on peut d’ores et déjà ne pas trop compter sur “le sparadrap sur une jambe de bois” auxquels correspondent les efforts (toujours méritoires, mais…) disparates et marginaux que l’on promeut au sein d’une “minorité consciente” (de ces états faibles et inconséquents), elle-même incluse dans la minorité occidentale impliquée, tant ces efforts paraissent ridicules au niveau global, et ce, d’autant plus en sachant que les plus gros pollueurs se situent en son sein même ; en Amérique du Nord (USA et Canada (dans une moindre mesure)), ou en n’ignorant pas que les plus impliqués sont répartis par ailleurs sur le globe, en Chine et en Asie (en général), comme au Nord de l’Océan Indien. S’il faut prendre en compte que ce phénomène de réchauffement en cours serait bien une “tendance lourde” inhérente à cet “ordre naturel des choses” évoqué précédemment (glaciations-réchauffements successifs) et que notre aptitude à inverser ce processus est illusoire… On ne peut seulement qu’espérer (en restant très optimiste) de parvenir à limiter un tant soit peu cette accélération du phénomène que l’on cause et à laquelle nous participons tous objectivement.

    Cette prise de conscience est néanmoins encore ténue sur un plan planétaire et nombre des grandes nations et peuples qui ont une grande responsabilité dans cette dégradation générale de l’eau, de la terre et de notre air négligent d’y consacrer les choix douloureux nécessaires en ne voyant que les conséquences néfastes immédiates que cela aurait pour leurs croissances respectives.

    Comme cela s’est produit le plus souvent au cours de l’évolution de l’humanité, je pense donc que le vrai changement dans nos façons de concevoir ce par quoi doit passer notre développement moderne n’interviendra qu’à la suite de cataclysme(s) à venir… Lui qui nous forcera à modifier “notre logiciel”…