Répondre à: Féminisme

  • gueko

    Membre
    2 août 2021 à 11 h 41 min

    il y a une chose qui me surprend, c’est que sauf erreur de ma part, il y a eu l’historique du féminisme, les potentielles raisons physiologiques des violences faites aux femmes, mais très peu parlent des facteurs environnementaux et éducationnels.

    En observant les gens, à commencer par moi-même, il me semble évident que les hommes et les femmes ont des réactions souvent différentes. Par exemple, quand une femme cherche à séduire, c’est plus souvent pour se rassurer dans sa féminité que pour finir au lit. Quand un homme séduit, c’est plus souvent l’inverse (ceux qui manquent de confiance en eux vont un peu moins au contact de l’autre). Je crois donc que culpabiliser les hommes sur leurs comportements est contre productif, puisqu’on a tous tendance instinctivement à supposer que l’autre réagira comme nous, et je crois que les hommes n’échappent pas à cette règle. Je crois que, même si la répression est nécessaire, elle n’est pas suffisante. (d’ailleurs, “moins d’un agresseur (sexuel) sur deux reconnaît totalement l’acte délictueux” d’après Balier, Ciavaldini et Girard Kayat). Cette donnée me semble intéressante puisque les agresseurs sexuels sont, dans la majorité des cas, capable d’empathie. Seulement, l’agression sexuelle est perçue différemment pour les deux sexes. On valorise la sexualité masculine très tôt, quand la virginité féminine est une preuve de pureté. Je me souviens d’un pote qui à seize ans, couchait avec une de ses profs. Sa famille le savait mais aucun d’entre eux n’a crié au viol. c’était un “tombeur”, c’est tout… Si il avait été une fille, cela aurait été un viol par personne dépositaire de l’autorité…

    De plus, je pense que les femmes devraient commencer à accepter leur propre violence et leur propre responsabilité. Dans la majorité des cas, par expérience, l’autre ne fait que ce qu’on lui permet de faire. (je suis consciente que ça peut paraître machiste mais ça ne l’est pas, je suis moi -même sortie avec des hommes violents, et je me suis aperçue, au bout de plusieurs années, que c’était seulement mon besoin d’être aimé qui parlait, et que je restais dans une place de victime en me disant que mon “amour” pourrait changer l’autre, puisque c’est ce qu’on nous rabache indirectement depuis notre enfance… ). Je ne dis pas qu’une femme battue est responsable des coups qu’elle se prend, mais je crois qu’elle en est INCONSCIEMMENT responsable si la situation se reproduit.

    Je crois que les problèmes liés au féminisme sont là. On valorise les comportements réservés et passifs chez les petites filles quand on fera l’inverse avec les garçons. En cela, je rejoins @jabberwocky quand il dit que la violence chez les femmes existe mais de façon différente. On se bat tous avec les armes qu’on a, ou plus exactement qu’on croit avoir reçues, sans comprendre que le combat ne sert à rien. Seule la compréhension de l’autre et de ses fonctionnements pourront, je crois, venir à bout de tout ça. Mais pour ça, il faut pouvoir écouter l’autre, se regarder à travers ses yeux et être capable d”honnêteté envers soi même… Les mouvements féministes actuels ne me semblent malheureusement pas capables de ça…