Répondre à: Expérience pratique de la politique…

  • olbius

    Organisateur
    29 mai 2021 à 13 h 07 min

    @Cthulhu Le constructivisme, l’interventionnisme, l’étatisme, le collectivisme (et toutes les autres formes vieilles comme le monde de faire de la politique) sont-ils les horizons indépassables de la politique ?

    Je crois par ailleurs que, comme dans tout domaine, il faut toujours faire l’effort de chercher du positif et du négatif.

    Par exemple, “services publics”, “acquis sociaux”, est-ce forcément intrinsèquement, totalement et indubitablement positif (le simple fait de nommer les choses d’une façon ou d’une autre va aussi, bien entendu, ancrer du sentiment positif ou négatif, et c’est encore plus vrai si l’on ajoute “nos” devant… Comme disait Coluche, à ce compte là, les immigrés viennent voler le travail de NOS arabes 😅) ? Ou encore le salaire minimum ?

    Il y a ce qui se voit et ce qui ne se voit pas. Il est infiniment plus simple de montrer les bénéfices d’un salaires minimum que d’en étudier les conséquences néfastes (périmètre d’étude infiniment plus large et vision à plus long terme). Et il est tout de même rare, au fond, qu’un politique dise “mieux vaut ne rien faire” et se fasse élire. D’une part parce que l’électeur veut qu’on lui prescrive la pilule “pour que ça change”, d’autre part parce qu’inévitablement le politique qui dit ça se verrait reprocher qu’il ne sert à rien (et qu’il mange des enfants, hein). Et perdrait au final fonds et subventions (voire se ferait attaquer en justice pour inaction).

    Scie la branche, balle dans le pied, tout ça.

    Partant, est-ce vraiment si étonnant que la grande majorité des intellectuels qui gravitent autour de ça soient toujours enclins à demander plus de pouvoir public (“il faut encadrer, il faut contrôler, il faut réguler, il y a un trou dans la raquette, il y a un vide juridique, il faut inciter, il faut soutenir, il faut interdire, il faut obliger, il faut aider, il faut investir”, etc.) ? Il y a là un mécanisme de sélection naturelle à l’œuvre.

    Et que cela soit toujours plus le cas à mesure que le poids du public augmente ? N’en déplaise à certains, la France approche les 60% de son PIB en dépenses publiques. L’URSS est indignée 😅