Répondre à: Féminisme

  • Membre Inconnu

    Membre
    22 mai 2021 à 20 h 32 min

    Ok, je vais essayer de n’être ni binaire, ni en duel.

    Je lis ici des amalgames qui ne font pas avancer le débat. Je n’ai lu qu’en diagonal mais ces réflexions sont bien connues.

    Pour être clair dans mon propos, je signale que j’ai été élevé par une féministe. Mais issue de la vieille garde, les républicaines comme Élisabeth Badinter ou Françoise Giroux. Et si je suis fondamentalement d’accord avec les idées de base du féminisme, j’ai du mal avec une certaine diabolisation du mâle. Mais il me semble que cela a évolué et qu’un certain égalitarisme se dégage volontiers du féminisme moderne.

    Certes, il existe une radicalisation d’un certain courant, bien visible, mais qui est loin d’être majoritaire. Du coup, les attaques portées ici au féminisme ne touchent que quelques groupuscules, donc pas LE féminisme, qui peut prendre beaucoup d’aspects.

    Un autre truc me gêne. C’est justement cette séparation homme/femme qui n’est qu’un mythe culturel. Il existe des hommes féminins et des femmes masculines. Donc elle est où la frontière ?

    Ceci dit, ce n’est pas faire preuve de sexisme que de parler de patriarcat. C’est du sexisme de le défendre. Et un matriarcat (ça existe) serait tout aussi débile. (même si un matriarcat style bonobo a l’air quand même assez sympa). Le patriarcat existe depuis la sédentarisation et la civilisation. Quand on a compris le rôle de la fécondation dans le processus de procréation, la déesse mère ne suffisait plus, il a fallu faire appel à un pénis divin pour la féconder. Dieu était né. (d’abord le Dieu Soleil, qui tous les soirs grossit, rougit et pénètre la Terre, toutes les religions mésopotamiennes jusqu’au christianisme sont issues de ça). Et avec lui le pouvoir des hommes sur les femmes. Pouvoir qui se perpétue aujourd’hui.

    Donc si le féminisme, c’est mettre en lumière cette domination de gros cons et faire en sorte de conscientiser pour éliminer ce pouvoir, j’adhère. Le problème est qu’en général, les gros cons ne se laisse pas faire. D’où le combat. Combat idéologique et éducatif d’abord, puis plus radical puisque les cons ne comprennent rien. Ça se comprend et ça se cristallise de plus en plus. Et ça polarise encore plus puisque les mecs se sentent agressés.

    Si j’ai vraiment du mal personnellement avec un certain radicalisme, je le comprends tout à fait. Mais j’ai quand même connu des sacrés connasses. Dans les milieux où j’ai évolué, je me suis souvent retrouvé à faire médiateur entre des mecs trop bornés et des nanas trop rentre dedans. C’est fatiguant, j’ai arrêté.

    Heureusement quand même que beaucoup de mecs comprennent de plus en plus les enjeux et vivent au plus profond de leur chair un anti-sexisme de bonne aloi.

    Du coup, je ne me dis pas pro-féministe mais profondément anti-sexiste. Il existe un courant masculin dit égalitariste au Québec tout à fait intéressant.

    Il existe aussi des masculinistes mais à ceux-là, j’enverrais bien les plus trash des féministes pour leur donner la fessée cul-nu. Ça fera pas avancer le problème mais ça peut être rigolo.

    Pour moi, tant qu’on mettra les femmes d’un côté et les hommes de l’autre, rien n’avancera et les questions de genre auront du mal à prendre corps.

    bien à vous. 🛠 👠 🤘💋