Heureux les ignorants ?

  • minos

    Membre
    5 novembre 2021 à 13 h 12 min

    @glen

    Je valide ton commentaire, j’ai utilisé un terme inapproprié (“inculte”) pour ne pas répéter “ignorant” une énième fois surtout.

  • le_bacteriophage

    Membre
    5 novembre 2021 à 13 h 26 min

    Dacodac!

  • minos

    Membre
    5 novembre 2021 à 13 h 37 min

    @Johann

    Ma première phrase précisait “absolument” et n’est donc pas à associer à la 3ème que tu cites où on conçoit et admet l’inverse.

    Pour la solution de “détourner” ton besoin de comprendre, tu es le mieux à même de savoir si cette option te contente.

  • max

    Modérateur
    5 novembre 2021 à 16 h 41 min

    Ah non, il n’est rien de tout ça… 😂 Et n’est pas malheureux dans son travail non plus, c’est juste que ça lui convient

  • olbius

    Organisateur
    9 février 2022 à 16 h 13 min

    Dans le livre VII de La République, Platon présente la célèbre allégorie de la Caverne. En quoi cette image incarne-t-elle le problème de la compétence politique ? Le philosophe est-il le meilleur gouvernant ? La légitimité du pouvoir dépend-elle du savoir ou du consentement des hommes ?

    Source : Épisode 6 : Livre VII : Faut-il sauver les ignorants ? (France Culture)

  • minos

    Membre
    15 mai 2022 à 12 h 29 min

    @olbius … Une image, c’est une image… “Lorsqu’on ne la voit pas”, c’est-à-dire, lorsqu’il ne s’agit pas d’un dessin ou d’une peinture visible sous nos yeux, mais que l’on “trace ses contours” (au figuré) à travers les mots qu’on lit et qui la décrive (de sorte à orienter notre réflexion, à l’aider en l’entraînant dans le sens que l’on souhaite), elle peut (ce n’est pas toujours le cas) mieux expliciter une pensée, une conception, la rendre plus accessible à autrui… Elle peut être apparemment simple et ne guère laisser de place à l’équivoque en ce qu’il est énoncé qu’elle représente et ce que l’on veut nous signifier de l’essentiel d’une idée (généralement plus complexe).

    S’agissant d’une “vraie” image (d’une œuvre picturale s’entends), notre esprit en traduira ce qu’il sera apte à en discerner individuellement… Qui peut être limité à la stricte reconnaissance d’un être, d’une chose ou d’un paysage donné et sans qu’elle nous conduise à la considérer autrement qu’en son sens premier… Pour d’autres, il y aurait matière à extrapoler et à raisonner profondément, même dans le plus épuré des thèmes retenus.

    Pour ce que j’en entends (en tant que candide et penseur libre sans vergogne que je suis et reste malgré ma propre ignorance du texte complet qui définit cette allégorie… Pour ne me baser que sur le peu d’éléments parcellaires et isolés que j’en ai retenus) :

    Je verrai (notamment) en cette grotte l’environnement d’enfermement physique et métaphysique dans lequel se contraigne les hommes, eux qui s’enchaînent surtout à ce qu’ils connaissent et reconnaissent… Leur entravent, bien que limitant leurs libertés “de mouvement” (“individuelles”), les gardent aussi près les uns des autres, et ce n’est pas négligeable dans le contexte inquiétant de ce confinement accepté que de bénéficier de cette sorte de “réconfort”. Comme ils voient à peu près tous les mêmes choses dans cette pénombre spirituelle, ils peuvent partager leurs émotions et se comprendre mutuellement en éprouvant un même sort. La description que font certains (plus attentif et vif d’esprit que d’autres) des ombres sporadiques qui défilent (celle d’un oiseau qui passe dans le ciel, derrière eux, par exemple) sur la paroi à laquelle ils font ainsi face sans pouvoir se tourner vers l’extérieur deviennent les vérités du plus grand nombre d’entre eux… Quoi qu’ils en traduisent. D’autres, moins nombreux, douteront et y trouveront une signification alternative qui leur semblera plus séduisante… Mais aucun n’apprendra réellement le vrai en restreignant son champ de vision, en limitant son ouverture d’esprit… Ce qu’il fait objectivement en se contenant soi-même lié aux autres, à regarder seulement ce point de vue étriqué.

    Je reviendrai plus tard pour la suite.

  • minos

    Membre
    16 mai 2022 à 0 h 44 min

    Suite et fin :

    On peut déduire de cette allégorie de la grotte que les hommes (en général) se contentent d’autant plus aisément de leur situation qu’elle est partagée, commune à la plupart de leurs congénères ; en ne connaissant rien d’autre, il n’y aurait pas d’alternative pour eux… Si ce n’est, “dans une autre vie”.

    On peut aussi imaginer que ces enchaînés le sont par d’autres des leurs qui ne le sont pas tant et les contiennent dans ce cadre pour maîtriser leurs esprits par leurs corps… “Des politiques” qui auraient connaissance de l’extérieur, mais qui estimeraient qu’il serait plus facile de réduire le champ des possibles qu’inspireraient immanquablement une telle édification si elle était connue de tous.

    S’agissant de “compétence politique”, je présume que l’on fait plutôt référence ici à la responsabilité propre de ces représentants dont on attendrait un certain sens du bien-être commun plutôt que de simplement considérer leurs capacités technico-pratiques de gestionnaire.

    Le problème relevé à travers cette imagerie me semble souligner que, comme pour une religion, l’homme étant empli de questionnement et ne pouvant souvent obtenir des réponses personnelles satisfaisantes, il en demeurerait instable et perturbé… C’est pourquoi il se voue si facilement à un esprit divin (issu de concepts provenant d’autres humains, mais dit “éclairés”, eux, des “prophètes”); cela réponds à sa demande intime… Et ainsi, on “lui montre la voie”, on guide sa vie et il peut envisager un avenir potentiellement meilleur dans un “au-delà” (au passage, on peut objectivement penser que l’athéisme serait une forme de “résignation” de ce point de vue)… Dans son existence terrestre, il en va presque de même : “La croyance” en un devenir supraterrestre est seulement remplacée par des notions plus pragmatiques et “terre à terre” (mais non moins “imagées” en incluant la prospective) et “leurs prêtres” sont “les politiques”, ces autres figures “représentatives” (qui prétendent posséder la connaissance que d’autres n’ont pas). Ils sont porteurs “d’un projet de société”, d’une idéologie qui se veut rassurante et qui (de la même façon que pour une religion) prendrait en compte les individualités au sein du groupe “représentatif” en lequel ses membres se reconnaitraient en s’y retrouvant “liés” entre eux (ce qui est “réconfortant”, dans l’absolu).

    Néanmoins, ces “élus” qui ont en charge d’organiser, de diriger et de régenter une société ne restent fondamentalement “que des hommes” et ils sont, tout autant que ceux qui acceptent de se laisser mener par eux, sujets à ce qui a trait à leur nature profonde en ce qu’elle a de regrettable et critiquable… Et toutefois, qui est assez invariable. On les écoute et on les croit tout en déplorant ensuite d’être trahi par eux… Mais on leur a abandonné une part de notre autodétermination en toute conscience et, dans ces conditions, doit-on se plaindre que l’on profite de notre crédulité ou se blâmer d’être naïf et incapable de raisonner par nous-même ?…

    Je ne crois pas qu’un philosophe ferait un meilleur dirigeant… Pour les mêmes raisons qui font qu’un gouvernant politique est aléatoirement fiable ; ce penseur demeure lui-même un, parmi tous ses semblables, ni plus, ni moins… Et même si ses vues seraient plus clairvoyantes (ce qui est ardu à démontrer en soi), en vérité (il me semble), chacun se doit d’établir son éveil personnel.

    La légitimité du pouvoir est octroyée par les hommes pour des hommes, essentiellement… Un candidat est plébiscité par les suffrages et propulsés aux responsabilités pour la majorité qui s’est prononcé sur son nom. Le savoir est accessoire même s’il est une valeur qui est également considérée pour déterminer un choix politique. On reconnait une image mieux qu’un savoir, en somme. L’image et le discours sont plus visibles et audibles que l’entendement (qui est plus diffus et plutôt présumé que vraiment conçu et démontré… S’agissant d’ignorant ^^).

  • cool

    Membre
    25 mai 2022 à 1 h 07 min

    «…ne pas savoir ca rend dingue » je suis d’accord mais ca rend dingue que lorsqu’on sait que l’on ne sait pas ( ou qui n’est pas inée en qlq sorte ) car en soit une chose qu’on ignore vraiment on ne sait pas qu’on l’ignore jsp si vous voyez ce que je veux dire

    ( j’ai aucune excuse en soit mais jsuis jeune j’ai encore du mal à m’exprimer 🙂)

    je termine avec cette magnifique phrase(qui a un rapport évidemment) : Les inconscients ne savent pas qu’ils sont inconscients car ils ne connaissent pas la conscience.

  • minos

    Membre
    25 mai 2022 à 3 h 17 min

    Après, pour répondre à la question (qui ne nous est pas posé directement) “faut-il sauver les ignorants ?” de l’intitulé de l’émission de France Culture citée en référence… Je serai enclin à penser que de se poser un tel questionnement de cette façon reviendrait à se demander si l’on doit se sauver soi-même… ^^

    En effet, il faudrait considérer honnêtement cette réalité qui fait que l’ignorance est (plus ou moins) omniprésente en chacun de nous, et ce, peu importe que l’on soit très bien éduqué, que l’on possède une grande culture ou que l’on serait le plus brillant de tous les “THPI” ayant jamais existé (si tant est que ce critère puisse être évalué justement…), on se retrouve déjà tous peu ou prou et a minima dans notre méconnaissance patente dans certains des nombreux domaines qui sont à découvrir à travers notre réflexion… Mais y compris et même pour ceux que l’on prétendrait très bien maîtriser ; si quiconque est incapable d’admettre qu’il n’en aura jamais fait le tour complet et qu’il est lui-même un être perfectible par essence, cela démontrerait (à mon sens) d’emblée en soi et assez magistralement la portée de son aveuglement !… Car (en mettant en œuvre beaucoup d’imagination), si tant était qu’un individu serait réellement aussi exceptionnellement compétent et éclairé pour qu’il dispose d’un savoir complet couvrant parfaitement les moindres tenants et aboutissants d’un sujet donné, ça le limiterait néanmoins et invariablement qu’à l’état actuel du champ des connaissances qui s’y rapportent… Elles qui sont évolutives… Et même, il ne sera pas à l’abri de faire l’apprentissage douloureux d’une modestie qu’il aura trop négligée en constatant que ce qu’il considère pour acquis aujourd’hui pourra être remis en cause demain, à mesure que l’on accède à des informations supplémentaires ou nouvelles sur le domaine envisagé.

  • olbius

    Organisateur
    30 mai 2023 à 23 h 29 min
Page 4 sur 5

Connectez-vous pour répondre.