Etre surdoué

  • Membre Inconnu

    Membre
    28 janvier 2020 à 13 h 07 min

    Carlos Tinoco a une définition assez plaisante du terme, Il ne définit pas le surdouement comme un plus (capacité innée, génétique etc), mais par un moins: une capacité à réduire le nombre de barrières inutiles lors d’une réflexion (à chercher des solutions hors du champ pré-supposé). Exemple de l’énigme des neufs points où la résolution passe par la réalisation que l’espace des solutions n’est pas dans le carré, cela demande de sortir de la réflexion en logique pure (linéaire) inspirée par l’énigme de type mathématique et d’utiliser une logique plus arborescente pour imaginer un espace de solution différent.

    En physique tous les corps sont soumis au principe de moindre action, leur trajectoire suit toujours le chemin de moindre résistance, il serait cocasse que la pensée efficiente soit soumise au même principe… 😉

  • Membre Inconnu

    Membre
    28 janvier 2020 à 13 h 52 min

    @isabelle26
    Mais dans ce cas, pourquoi est-ce qu’on parle de **sur**doué si il n’y a pas de supériorité ? Pourquoi on utilise un chiffre (QI) pour déterminer des **sur**doués et des **sous**doués bien classés ?
    Ce que je pense après avoir lu ta pensé, c’est que, plutôt que de définir un niveau d’intelligence, le QI et les surdoués définissent en réalité un niveau d’épanouissement. Quelqu’un avec un très faible QI est quelqu’un qui n’a réponse à rien, qui a une personnalité effacée, le surdoué au contraire se développe davantage dans toutes les directions tandis que les états intermédiaires caractérisent la manière dont chacun s’affirme plus ou moins dans une société uniforme.
    Autre point qui m’a donné une idée, c’est l’annecdote sur les réponses inattendues. Tu parles d’aller plus loin dans la réflexion mais je ne suis pas totalement convaincu. Ce genre de réponse peut effectivement traduire une reflexion plus profonde, mais peut aussi plus simplement témoigner d’une façon différente de voir les choses: celui qui donne une réponse innattendu n’a peut-être pas pensé aux réponses attendu, il est simplement parti dans une autre direction qui n’a pas nécessairement plus ou moins de valeur par rapport aux autres. Ce point de vue rejoint l’idée à propos de l’épanouissement: celui avec un QI plus élevé (selon la pseudo-définition du QI que j’ai établie dans le premir paragraphe) traduit d’une meilleur capacité à réfléchir par soi même, et en conséquence, les réponses d’une telle personne dont les réponses différent de ceux de la masse montre en moyenne une plus grande autonomie de la pensée.

    @Krevitz
    J’aime beaucoup le point de vue que tu apportes (surtout ton image avec la physique). D’après toi, ça serait donc la capacité à imaginer qui caractériserait la surdouance. Penser au delà des barrières, pourquoi pas, mais dans ce cas il faudrait savoir de quelles barrières il s’agit. La barrière pourrait être celle de la pensé commune ?
    Et puis une autre question qui s’impose: pourquoi certains seraient plus disposés à s’affranchir de ces barrières que d’autres ? Est-ce que tout le monde ne pourrait pas selon la manière dont il choisit d’évoluer, devenir un surdoué ?

  • Membre Inconnu

    Membre
    28 janvier 2020 à 14 h 01 min

    Les barrières c’est le plus souvent toi qui te les impose, pourquoi un problème posé de façon mathématique impose-t-il à ton cerveau de passer en mode logique pure? Ou de ne pas cherché la logique dans les harmoniques en écoutant un morceau de musique?

    Y’a un pattern récurrent chez les surdoués de tout remettre en question, de chercher du sens, mais c’est plus un atout de l’exprérience dans cette définition, t’es pas surdoué tout le temps sur tout, et un non surdoué a parfaitement le potentiel pour une réflexion surdoué dans certains cas qui lui sont propres.

  • sapiosens

    Membre
    28 janvier 2020 à 14 h 07 min

    je tente une réponse, le commodore 64, ordinateur des années 80-90, ne permettait pas de réaliser des jeux d’une extrême beauté graphique, ni d’avoir une fluidité dans les dit-jeux, Le pc actuel, lui, avec sa rapidité de traitement, nous donne des jeux fluides en 3d etc.  Peut-on faire du commodore 64 un pc actuel ? oui dans l’absolu, il suffirait de lui intégrer les processeurs, la mémoire vive etc. mais pourrait-on encore l’appeler un commodore 64 ?  J’ai adoré le commodore 64, j’adore le pc actuel, la question n’est pas là.
    les ‘sur”doués ont une machine (cerveau, connexions des neurones) plus performante, la rapidité de traitement des informations, apporte cette pensée en arborescence, ce qui permet d’avoir une vision plus complète d’une situation que la pensée en ligne droite, donc ça rejoint ton idée, que le “sur”doué se distingue par la rapidité, mais bon ce serait quand même réducteur ?

  • sapiosens

    Membre
    28 janvier 2020 à 14 h 22 min

    je rajoute un truc, perso, je n’aime pas trop ce terme de “surdoué”, ce qui effectivement donne une idée de supériorité, je préfère le terme haut potentiel, le potentiel est présent mais pas forcément “exploité”, chacun ayant un potentiel plus ou moins grand, et ce potentiel pouvant évoluer selon une multitude de points de vue, allant du cognitif à l’émotionnel

  • byaku

    Membre
    28 janvier 2020 à 15 h 02 min

    Sans épiloguer ( pour une fois ) des lignes et des lignes sur le sujet. Je suis d’accord et j’aime beaucoup cette notion que souligne @leventmeporte dans ce dernier commentaire.

    Pour moi aussi la douance n’est qu’un potentiel qu’on exploite éventuellement … ou non Sweat Smile On peut être HP et finir sa vie sans rien avoir accompli, sans culture, sans amour etc etc … Et une personne non HP finir sa vie en ayant accompli bien plus de choses, et donc en étant plus intelligente au final.

    En revanche je pense qu’à niveau d’efforts et de chances à peu prêt égales, si on met en perspective un HP et un non HP s’investissant autant l’un que l’autre dans un domaine qui leur plait. Le niveau de performance et les résultats seront significativement plus élevé chez le HP. Parce que ce potentiel lui permettra de probablement voir/imaginer/créer des choses que auquel le non HP n’aura pas forcément accès. Et s’il y à accès, le temps d’accès sera plus court chez le HP. Je pense également que lorsque passion il y a vraiment … la dose d’investissement dont est capable un HP par rapport à un non HP est plus grande. Le HP est capable de ne plus penser à manger, boire, dormir, voir respirer Rofl La ou le non HP reste plus pondéré et les pieds sur terre. Il ne tombe pas dans cette espèce d’obsession qu’on peut rencontrer chez un HP passionné qui ne voient plus ce qui se passe autour d’eux, ni le temps passer. C’est un peu comme ça que je vois les choses vis à vis de la douance.

  • Membre Inconnu

    Membre
    28 janvier 2020 à 15 h 36 min

    Le mot “surdoué” écorche  les oreilles, je trouve. On en avait parlé  dans un autre groupe,mais je vais redire ce que je pense. La connotation du “surdoué”, s’établit  en lien avec une “norme”, et qui serait habilité  à  dire ce qu’est la norme, ou en donner un consensus, au vu des multiples particularités  relatives à  chacun? 

    Je préfère de loin la notion de HP, même si là  encore,  ça peut-être trompeur. (Un haut potentiel, dans l’imaginaire  des gens, peut aussi bien être un as des maths ou un geek, alors que ça n’a  en réalité rien à  voir.) 

    J’adore l’image des peintres @ArthurAD!! Tu as fait exploser mille et une image dans mon cerveau ^^ 

     D’après  Jeanne Siyaud-Faccin, comme d’autres psys qualifiés dans ce domaine particulièrement,  ( et on peut aussi le ressentir), il ne s’agit  pas d’une  différence quantitative  d’intellect,  mais plus “qualitative”,  un “HP”, est “trop”, exacerbé  dans tout, particulièrement  au niveau émotionnel.  Mais il y a aussi des personnes particulièrement  hypersensibles n’étant  pas du tout HP. 

    C’est  complexe, cet arc-en-ciel qui se déploie  à  l’infini ^^ , même parmi les HP, tellement  de différences. Ça m’a  d’ailleurs fait remettre en question  un nombre incalculable de fois la réalité  du HP. Mais même s’il  y a des différences  entre les HP eux-mêmes,  leur façon d’être et approche au monde est quand même bien particulière et spécifique.  Autre caractéristique, mais il me semble que tous les HP ne se reconnaissaient dedans, c’est  l’intuition  fulgurante. Pas seulement dans le domaine relationnel, mais dans d’autres  domaines aussi( en étudiant, par exemple) J’aime  les maths, autant qu’ils  me mettent à  vif ^^. 

    C’est un bordel sans nom pour suivre à  la lettre toutes ces formules, que je remettais constamment en question (comme tout d’ailleurs ^^). Il m’est  arrivé  par deux fois de trouver une autre formule que celles suggérées  par l’enseignant,  mais sans même m’en  rendre compte. Ce n’est  que lorsqu’elle  m’a  demandée, étonnée,  d’où  je tirais ces formules pas vues en cours, que j’ai  pigé  avoir mis la main sur quelque chose mais que j’ignorais fondamentalement. 

    Ou encore brûler  toutes les étapes pour résoudre un problème, et quand on arrive à  la fin de l’exo, se rendre compte que la dernière question était en fait l’aboutissement de tout un raisonnement, mais auquel on a déjà répondu dans la première question.  Donc trouver un moyen “artistique” de réagencer tout ça,  et ça  la fout souvent mal^^ 

    Y a aussi la  fameuse pensée en arborescence, milles connexions établies entre une infinité de choses sans rapport apparent. 

    Sinon, au niveau du QI, , sorti de son contexte et de l’humain  auquel il se rapporte, ça ne raconte rien,mais il y a quand même un lien dans le sens où on ne peut pas dire qu’il nous manque une case avec un Q1 de 145 par exemple. 

    Tellement de richesses, ce petit zèbre ^^

  • Membre Inconnu

    Membre
    28 janvier 2020 à 16 h 22 min

    @ArthurAD tout d’abord merci pour ce post, il est très intéressant. Je me suis même inscrite dans ce groupe juste pour y répondre 🙂

    C’est intéressant tout ceci :). Tout d’abord, je voudrais dire qu’il me semble (je n’en suis plus certaine) que le calcul du QI au départ, a été crée pour détecter les personnes souffrant d’une déficience mentale … ce n’est que plus tard que l’on a commencé à “codifier” le haut. Même là, je remarque que suivant tel ou tel endroit, pays etc, le chiffre à partir duquel on est “qualifié” de surdoué change ( parfois 120, parfois 130 ) …

    Donc, personnellement, ce chiffre je m’en tape complètement. Je l’ai su , suite à des tests à 22ans et je ne l’ai pas retenu …

    Quant au terme “surdoué”, je l’ai toujours détesté, d’autant plus que lorsque j’ai passé ces tests, on ne parlait que de “surdoué” et cette connotation d’avoir “une intelligence au-dessus de la moyenne” a été très handicapante pour moi. Quand on vous dit ça, vous prenez tous vos échecs encore + négativement puisqu’ on a sous-entendu que vous aviez + de potentiel de réussite !! Sans tenir compte des reflexions que l’on peut entendre en échec scolaire ( comment peux-tu rater une année avec l’intelligence que tu as … si vous saviez le nombre de fois que j’ai eu cette note dans mes bulletins scolaire). ça ne mène vraiment pas vers le haut mais renforce un sentiment de nullité .Maintenant que les études ont avancées dans le domaine (entre autre par l’évolution de l’imagerie médicale ) et que des bouquins expliquent enfin ce que ça peut amener comme difficultés dans le quotidien, j’ai pu enfin comprendre que tout simplement mon cerveau (et je parle des deux hémisphères) fonctionnent de façon particulière. De tous les termes qui existent je préfère nettement “zèbre” qui a été imaginé par Jeanne Siaud-Facchin et qui, dans sa métaphore et ses explications me convient bien :).

    Dans le terme “HP” haut potentiel, j’y retrouve encore malgré tout un aspect “est capable de” mais ça m’embête pour les personnes qui auraient peu de confiance en eux et qui donc, peut-être, aurait cette sensation d’échec si ils n’y parviennent pas (mais c’est juste une impression).

    Je suis très “enervée” lorsque je vois dans des émissions des “petits génies” dans tel ou tel domaine ou encore des autistes qui ont, en effet , une particularité dans un domaine. Tout simplement parce que j’ai travaillé dans un centre pour autistes et que ceux que l’on voit à la télé sont des exceptions et que du coup (il y a eu déjà cet effet là avec le film “rain man”) les parents d’enfants autistes, lorsqu’ils disent qu’ils ont un enfant autiste, bcp de personnes s’imaginent un “rain man” ou un de ceux qu’ils ont vu à la télé. La majorité des autistes sont dans une dépendance presque complète, il faut les laver, les nourrir, ils font des crises d’angoisse terribles, ils ne supportent pas le contact, font des balancements d’avant en arrière toute la journée, poussent des cris très souvent … même si, oui, il existe des niveaux différents d’autisme mais l’image que l’on en renvoie via les médias a un impact néfaste sur ceux qui ne sont pas du même niveau /acabit .

  • Membre Inconnu

    Membre
    28 janvier 2020 à 16 h 37 min

    @Krevitz .. haaaaaaaaa je n’avais jamais vu , entendu ou lu cet angle de vision du surdouement . C’est une découverte et j’adore :). ( je note le nom de ce Carlos Tinoco )

  • Membre Inconnu

    Membre
    28 janvier 2020 à 16 h 41 min

    @isabelle1970

    Il l’expliquera bcp mieux que moi oui:

    https://www.youtube.com/watch?v=6o31bzW1pto

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