Dieu n'existe pas

  • nolls

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    4 octobre 2019 à 23 h 13 min

    @eskanderbkm
    @etienne31
    Comparer le concept de Dieu et le modèle cosmologique du bigbang met en évidence et de manière indéniable, dans un cas, les imprécisions, l’invérifiabilité  et les contradictions des théistes, dans l’autre cas  une hypothèse qui peut se confronter à  des observations et des mesures dans le domaine de la réalité de l’univers.
    Le point qui me semble bloquant est l’ensemble trop hétérogène des définitions données pour le concept de Dieu. Tantôt ce dernier est unique et omnipotent, ou alors multiple pour ce qui  concerne le polythéisme, ou encore binaire et confronté à une antithèse  démoniaque, parfois son omnipotence  est limitée, il ne peut modifier le passé ni l’avenir lorsque le libre arbitre intervient, Nietzsche le déclare même  mortel et mort, d’autres en font un objet d’amour absolu ou de crainte, bref chacun y va de sa définition. Il est donc impossible à la science et au monde du réel de traiter la question de son existence.
    Par ailleurs la science ni aucune rationalité ne peut prouver  l’inexistence de quelque chose. Comment par exemple prouver l’inexistence d’un melon transparent dans l’univers?</p>
    <p dir=”ltr”>Dieu appartient à l’imaginaire individuelle ou collectif  lorsqu’il est revendiqué par une religion homogène.
    Je pense que cela restera toujours un simple concept ou une croyance qui ne pourra jamais être démontrée comme une réalité.
    Quant à l’utilité  des croyances théistes, elles peuvent, peut-être, être évaluées  par leurs conséquences sociales, culturelles, artistiques, leur influence sur l’espérance ou la qualité de vie des adeptes. L’influence de ces croyances sur la résolution des conflits ou les progrès sociaux générés, le sentiment de bonheur ou de bien-être induit sont des paramètres que les sociologues compétents doivent pouvoir comparer. Le bilan sera dans les tous cas très difficile à réaliser de manière rigoureuse.

     

  • Membre Inconnu

    Membre
    4 octobre 2019 à 23 h 42 min

    @nolls, tu m’as fait sourire, en effet cette notion de “Dieu”, et bien, il faut rester prudent. C’est une chose qui se vit de l’interieur je pense, qu’on ne peut démontrer, ce n’est pas le but, c’est justement une des définitions de la foi ; entends par là qu’on se créé vite son propre enfer, à chacuns d’analyser, ou pas, à sa façon…mais la science va dans le sens de la connaissance, de la compréhension, de ce qui nous entoure, mais également de ce que nous sommes, de comment fonctionne le monde, ma façon de le percevoir…autant de décalages/d’incompréhensions, mais pas que.

    Mais donc, pour en revenir à Dieu, qu’on y “croit” ou non, certains croyants se comporteront forcément plus “mal”, que d’autres non-croyants…🤔🤔

  • nolls

    Membre
    5 octobre 2019 à 14 h 51 min

    Une petite nouvelle amusante sur les interprétations Théistes…

    Tu étais sur le chemin de ta maison quand tu es mort.

    Un accident de voiture. Rien de particulièrement remarquable, mais mortel, néanmoins. Tu laisses derrière toi une femme, et deux enfants. C’était une mort sans douleur. Les secours ont tenté l’impossible pour te sauver, mais en vain. Ton corps était si terriblement brisé que c’est mieux ainsi, crois-moi…

    Et là, tu m’as rencontré.

    « Alors… Que s’est-il passé ? » tu as demandé. « Où suis-je ? »

    « Tu es mort, » j’ai dit, du ton dont on dit des banalités. Aucun intérêt à faire dans la dentelle.

    « Il y avait… un camion ? Un dérapage… »

    « Ouaip, » j’ai dit.

    « Je… Je suis mort ? »

    « Ouaip. Mais ne t’inquiète pas. Tout le monde meurt », j’ai dit.

    Tu as regardé autour de toi. Rien. Une étendue de rien. Juste toi et moi. “Quel est cet endroit ?” as-tu demandé. “Est-ce que c’est le paradis ?”

    “Plus ou moins,” j’ai dit.

    “Est-ce que vous êtes Dieu ?” tu as demandé.

    “Oui,” j’ai répondu. “Je suis Dieu.”

    “Mes enfants… ma femme,” tu as dit.

    “Oui, et bien quoi ?”

    “Est-ce qu’ils vont bien s’en sortir ?”

    “C’est ce que j’aime à voir,” j’ai dit. “Tu viens de mourir, et ton premier souci est pour ta famille. C’est bien, ça me plait.”

    Tu m’as regardé avec fascination. À tes yeux, je ne ressemblais pas à Dieu. Juste à un homme quelconque. Ou à une femme. Un exemple d’autorité, peut-être, plus du genre instituteur que Tout-Puissant.

    “Ne t’inquiète pas,” j’ai dit. “Ils vont s’en sortir. Tes enfants se souviendront de toi comme de quelqu’un de parfait sous tous les angles. Ils n’ont pas eu le temps de développer du mépris pour toi. Ta femme va pleurer, c’est sur, mais au fond elle sera secrètement soulagée. Pour être honnête, votre mariage battait de l’aile. Si ça peut te consoler, elle se sentira très coupable de se sentir soulagée.”

    “Oh,” tu as dit. “Et maintenant ? Est-ce que je vais au paradis, ou en enfer, ou quoi ?”

    “Ni l’un ni l’autre,” j’ai dit. “Tu vas être réincarné.”

    “Ah,” tu as dit. “Alors, les hindous avaient raison !”

    “Toutes les religions ont raison, à leur manière,” j’ai dit. “Viens, marchons.”

    Tu m’as suivi alors que nous avancions à travers le vide. “Où allons-nous ?”

    “Nulle part en particulier,” j’ai dit. “C’est juste agréable de marcher pendant qu’on parle.”

    “Alors, à quoi ça sert, du coup ?” tu as demandé. “Quand je serai né à nouveau, je serai comme une ardoise vierge, c’est ça ? Un bébé. Et donc, toutes mes expériences, et tout ce que j’ai fait dans cette vie ne compteront plus.”

    “Pas du tout !” j’ai dit. “Tu possèdes en toi toutes les connaissances, toutes les expériences de toutes tes vies passées. Tu ne t’en souviens pas pour le moment, c’est tout.”

    J’ai arrêté de marcher et je t’ai pris par les épaules. “Ton âme est plus grandiose, plus belle, plus gigantesque que tout ce que tu peux imaginer. Un esprit humain ne pourra jamais contenir plus qu’une toute petite partie de ce que tu es. C’est comme de mettre ton doigt dans un verre d’eau pour voir si c’est chaud ou froid. Tu y mets une toute petite partie de toi, et quand tu la reprends, tu en retires toutes les expériences qu’elle avait.”

    “Tu as été dans un humain pendant les 48 dernières années, donc tu ne t’es pas encore étendu, pour sentir le reste de ton immense conscience. Si nous restions ici assez longtemps, tu commencerais à te souvenir de tout. Mais il n’y a pas d’intérêt à faire ça entre chaque vie.”

    “Combien de fois ai-je été réincarné, alors ?”

    “Oh, des tas. Des tas et des tas. Et dans des tas de vies différentes.” J’ai dit. “Cette fois, tu seras une petite paysanne dans la Chine de 540 av. J.-C.”

    “Attendez, quoi ?” tu as balbutié. “Vous me renvoyez dans le passé ?”

    “Bon, oui, techniquement, je suppose. Le temps, comme tu le connais, n’existe que dans ton univers. Les choses sont différentes, de là d’où je viens.”

    “D’où venez-vous ?” tu as dit.

    “Oh, bien sûr,” j’ai expliqué “je viens de quelque part. Quelque part ailleurs. Et il y en a d’autres comme moi. Je sais que tu voudrais savoir comment c’est, là-bas, mais honnêtement tu ne comprendrais pas.”

    “Oh,” tu as dit, un peu déçu. “Mais attendez. Si je me réincarne en d’autres temps, j’ai pu interagir avec moi-même, parfois.”

    “Bien sûr. Ça arrive tout le temps. Et comme dans chacune de tes vies, tu n’es conscient que de ta propre existence, tu ne sais même pas que ça arrive.”

    “Alors à quoi ça sert ?”

    “Sérieusement ?” j’ai demandé. “Sérieusement ? Tu me demandes de t’expliquer le sens de la vie ? Ça fait pas un peu cliché ?”

    “D’accord, mais c’était une question raisonnable,” tu as insisté.

    Je t’ai regardé dans les yeux. “Le sens de la vie, la raison pour laquelle j’ai créé cet univers tout entier, est que tu murisses.”

    “Vous voulez dire l’humanité ? Vous voulez que l’humanité murisse ?”

    “Non, juste toi. J’ai créé cet univers uniquement pour toi. À chaque vie tu grandis, tu deviens plus mur et ton intellect s’agrandit, s’élargit.”

    “Seulement moi ? Mais alors, tous les autres ?”

    “Il n’y a personne d’autre,” j’ai dit. “Dans cet univers, il n’y a que toi et moi.”

    Tu m’as regardé fixement. “Mais tous les autres gens sur terre…”

    “Tous toi. Différentes incarnations de toi.”

    “Attendez… Je suis tout le monde!?”

    “Ah, voilà, tu commences à comprendre,” j’ai dit, ponctuant ma phrase d’une tape de félicitations sur le dos.

    “Je suis tous les êtres humains qui ont existé ?”

    “Ou qui existeront, oui.”

    “Je suis Abraham Lincoln ?”

    “Et tu es John Wilkes Booth, aussi”, j’ai ajouté.

    “Je suis Hitler ?” tu as dit, consterné.

    “Et tu es les millions qu’il a tués.”

    “Je suis Jésus ?”

    “Et tu es ceux qui l’ont suivi.”

    Tu es resté silencieux.

    “À chaque fois que tu as pris quelqu’un pour victime,” j’ai dit, “c’est toi que tu prenais pour victime. Chaque acte de gentillesse que tu as fait, c’est à toi que tu l’as fait. Chaque moment gai ou triste qu’un être humain a expérimenté a été, ou sera, expérimenté par toi.”

    Tu es resté pensif un long moment.

    “Pourquoi ?” tu as dit. “Pourquoi faire tout ça ?”

    “Parce qu’un beau jour, tu deviendras comme moi. Parce que c’est ce que tu es. Tu es l’un des miens, mon fils.”

    “Ouah,” tu as dit, incrédule. “Vous voulez dire que je suis un dieu ?”

    “Non. Pas encore. Tu es un foetus. Tu es encore en train de grandir. Une fois que tu auras vécu toutes les vies humaines à travers tout le temps, tu aura8s assez grandi pour naître.”

    “Alors tout l’univers,” tu as dit, “c’est seulement… ”

    “Un oeuf.” J’ai répondu. “Allez, maintenant il est temps pour toi de passer à ta vie suivante.”

    Et je t’ai envoyé sur ta route.

    L’oeuf , par AWeir.

  • nolls

    Membre
    5 octobre 2019 à 15 h 05 min

    Il s’agit là d’un Dieu récursif comme certaines fonctions mathématiques qui s’appellent à elles mêmes. Il s’agit d’un univers en boucle sur lui-même. Dieu est juste là tel un logiciel qui tourne en boucle. Une sorte de Dieu mathématique, ni bon ni mauvais…

  • nolls

    Membre
    5 octobre 2019 à 15 h 10 min

    N’en déplaisent à certains. nes cela montre la multiplicité des formes théistes et la difficulté, pour ne pas dire l’impossibilité d’en démontrer une existence quelconque.

    Voili, voilà,

    Beau dimanche à vous toutes et tous…

  • methil

    Membre
    7 octobre 2019 à 23 h 35 min

    @nolss

    Définissons dieu de la façon la plus basique possible: C’est l’entité qui donne un sens a ma vie et au monde qui m’entoure.  Il est donc à l’origine de tout ce qui existe et de tout ce qui arrive à un instant t.

    Seulement, lorsque je cherche ce qui a été à l’origine d’un évènement (une feuille s’envole), je trouve une ou plusieurs causes (la fenêtre était ouverte, il y avait du vent). J’observe des causes en arborescence, un monde qui devient de plus en plus riche et complexe à mesure que je m’éloigne de moi ici et maintenant. Il me semble alors contre-intuitif d’imaginer que tout cela se terminerait par une entité qu’on nommerait “dieu”. C’est contraire à ce que j’observe, les choses deviennent plus compliquées pas plus simple.

    Je n’ai pas de mal à imaginer, par contre, que des hommes troublés par la complexité vertigineuse du monde qui les entoure puissent trouver cette réponse rassurante.

    Je ne suis pas un pro de la philo mais je crois que mon raisonnement se rapproche d’un genre d’existentialisme un peu grossier.

  • methil

    Membre
    7 octobre 2019 à 23 h 39 min

    Sinon je peux copier/coller un truc sur Sartres, ça paraitra peut être plus intelligent.

    “Si un tel être existait, alors l’existence de cet être précéderait l’existence de l’homme; et les êtres humains seraient par conséquent son œuvre et leur finalité serait dictée par Dieu. Sartre refuse cette conception : la signification est une création purement humaine. Si l’homme a un dehors, une nature, alors il sera impossible de donner un sens à son existence. Par définition même, son existence deviendrait une essence. L’homme est-il alors sans boussole pour agir, sans morale ? Oui. Aucune morale prédéfinie ne saurait lui être imposée. Charge à lui de définir ses propres valeurs, dans un univers de liberté pure et de contingence. C’est la condition de la dignité humaine.”

  • ado

    Membre
    25 octobre 2021 à 0 h 59 min

    Pour être plus precis et pour faire court : Dieu “EST” et nous existons.

    Il est l’Être par lequel ex-iste toute chose.

  • ado

    Membre
    25 octobre 2021 à 15 h 12 min

    Je comprends bien votre point de vue. En fait il faudrait se demander si le monde est “normé”, y’a t’il des lois de cause a effet desquels on ne peut se soustraire ? Ya t’il des grands “principes” d’où découle une indefinité de modalités d’expressions de ceux-ci ? Et chaque principe que l’on indentifie n’est il pas lui même une modalité d’expression d’un principe supérieur dont il découle lui même, jusqu’à remonter à un principe suprême (premier), au-delà duquel il n’ya plus rien à contempler et sans lequel rien existerait.

    La plus part des gens qui nient l’existence de Dieu, ne font que nier la définition qu’il ont eux même de ce mot. Et ils ont raison, ce Dieu là n’existe pas.

    L’Homme est la seule créature qui ne connait pas naturellement sa raison d’être, qui ignore sa fonction au sein de l’harmonie du tout. Chaque autres créature joue son rôle sans en déroger.

    Mais peu d’Hommes savent ce que leur existence les enjoint à accomplir.

    De là naissent les idoles que sont l’argent, l’égalité, le pouvoir, le plaisir, chacun voue sa vie à une cause bien en deçà de ce que les possibilités humaines nous offrent.

    La connaissance de la “réalité” quand on ne borne pas ce mot aux simples perceptions sensibles, est infiniment plus épanouissante pour l’homme que ce apres quoi cours la plus part des gens.

    Encore faut il en avoir conscience, et encore faut il le vouloir.

  • olbius

    Organisateur
    25 octobre 2021 à 19 h 09 min

    Mais y a-t-il une raison d’être ?

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