[Membre Inconnu]

@-PEPS- “De plus, il n’y a plus de banque, donc plus d’épargne, ça parait fou comme ça, mais il en résulte que la monnaie circule, donc personne n’en manque.”

=> Voilà pourquoi j’écrivais qu’on ne pouvait penser l’économie en dehors du cadre politique. Car c’est quoi notre liberté politique en tant que citoyennes et citoyens ? C’est l’ensemble de nos droits et de nos devoirs. Les devoirs étant là pour garantir nos droits.

Car si j’ai le droit de me balader tranquillement dans la rue, bah ça implique de ne pas emmerder ceux qui se baladent. Et en principe, la justice est là pour garantir le respect de nos droits. Donc quand on vit dans une société où la justice est à 2 vitesses, et que nous avons plus de devoirs que de droits, on peut arguer tout ce qu’on veut, ça pue du cul pour notre liberté politique.

Ce n’est pas pour rien si nos médias qui appartiennent à de riches milliardaires n’emploient plus le terme “citoyens”, et qu’ils parlent de “consommateurs”. C’est quoi la différence ? Le citoyen a des droits, que l’on considère d’intérêt général. Le consommateur paie des services auxquels il aura accès en fonction de son compte en banque.

Donc si nos droits sont cassés pour en faire des services, bah c’est une façon sournoise de faire nous accepter et de nous encrer dans le crâne qu’il y ait des sous-citoyens (des pauvres). Si l’accès à la santé est un service, comme aux USA, alors tu es libre de crever ! Si l’école publique est cassée, on est alors libre d’aller dans une école privée hors de prix ! Mais… C’est de la liberté ça, ou juste du gros foutage de gueule ?

Et quand je parle de “droits”, ce n’est pas un truc abstrait, genre un concept joli sur le papier. Concrètement, ce sont des thunes. Le droit au chômage, ce sont des thunes. Le droit à la retraite, le droit aux allocations, le droit d’être soigné, tout ça, ce sont des thunes. Et nous côtisons tous pour ça, nous payons la TVA sur tous les produits, ce n’est pas du vol ou de l’assistanat, ce sont des droits.

Pour que ces droits soient possibles, il faut donc une épargne gérée par le gvt. Je veux dire, c’est son rôle. Ce qui implique qu’il y ait une monnaie souveraine (ce qui pose qq soucis avec l’euro). Mais si la monnaie devient juste un service parmi tant d’autres, qui n’est pas géré de façon démocratique, alors on ne peut plus parler de liberté politique, c’est antinomique, ce n’est pas possible. Est-ce que ce sont ces consommateurs alternatifs qui vont décider du budget dans les hôpitaux, dans la défense, et j’en passe ? Non, ils ne pensent qu’à leur profit personnel. Bref, c’est une absurdité.