Répondre à: Musique électronique

  • cinematographe

    Membre
    19 février 2020 à 20 h 38 min

    Bonsoir @Uriel

    Merci pour tes commentaires bienveillants, et ton lien de partage depuis SoundCloud.

    J’ai reconnu sur la pochette de ton morceau de musique, l’actrice du premier films de Jean Luc Godard “A bout de souffle”, Sieberg quelque chose, je ne me rappelle plus de son nom …

    Ton thème musical, l’enchainement des notes que tu as choisies en Leitmotiv, suit une progression intéressante je trouve, qui pose bien l’ambiance, l’humeur dans son développement.

    J’ai le mot “mood” qui me vient en tête, mais pas d’équivalent en français pour l’exprimer ?

    A mes débuts, je faisais participer mes nouveaux films à quantité de festivals étrangers, notamment aux Etats Unis, au Canada, en Allemagne, en Autriche …

    J’ai été invité une fois à participer à un festival de films d’avant-garde à Toulouse, hébergé pendant deux jours à l’hôtel, pour y montrer une petite sélection et rétrospective de mes films …

    Mais cela fait des années que je ne perd plus mon énergie à démarcher des festivals ouverts aux formes non conventionnelles du cinéma, à l’avant garde, ou à l’expérimentation.

    Je n’ai plus le temps matériel de m’y consacrer, et le plus souvent dans ces évènements là très éphémères, on fini tout simplement noyé dans la masse des présentations, dissolu dans un patch work de travaux hétérogènes issus du monde entiers, qui s’annulent tous plus ou moins les uns et les autres, si la programmation des séances n’est pas très bien amenée, pas très bien pensée …

    Je pense à un passage que j’avais lu à la sauvette à la librairie de la Fnac sans l’acheter, d’une monographie imposante donnée en hommage au peintre/sculpteur suisse Hans Ruedi Giger, lequel disait en substance qu’il était très rare que des artistes d’un même domaine ou partageant un même medium, s’intéressent réellement au travail des autres ?

    Cela dit, et c’est bien l’exception qui confirme la règle, j’ai deux fans inconditionnels en admiration devant mon travail, Gwendolyn Audrey Foster et Wheeler Winston Dixon, artistes vidéastes au Etats Unis, et un autre peintre vidéaste en Islande, Finnur Bárðarson, qui m’ont découvert grâce à mon compte Vimeo, et leur navigation depuis leurs propre compte sur Vimeo !

    Il y en a un autre encore, américain lui aussi, avec lequel je n’ai jamais rien échangé en correspondance tout du moins (Je n’ai jamais essayé non plus …), qui m’envoit toujours ses dernières productions live enregistrées sur ma boîte email, depuis ses performances de Dj Vj données à différents concerts chez lui, un certain Mike Celona depuis Vimeo également …

    https://vimeo.com/gwendolynaudreyfoster

    https://vimeo.com/wheelerwinstondixon

    https://vimeo.com/user5992153

    https://vimeo.com/mikecelona

    A mes débuts il y a une vingtaine d’années, il y a quelques compositeurs qui voulaient écrire des musiques originales pour certains de mes films.

    Parfois la collaboration, ou bien l’échange artistique entre media différents de nature, cinéma et musique, s’est réalisée, parfois non, faute de conjonctions, ou de concordances des agenda, destinées des uns et des autres …

    Il y a bien un certain Thibault Walter, qui était alors tout jeune à l’époque, à peine plus d’une vingtaine d’années, qui avait composé ce qu’il considère sa première pièce musicale vraiment aboutie, pour réaliser la bande son d’un de mes courts métrages expérimentaux intitulé “Chrysalides en explosion” …

    Je l’ai croisé par hasard dernièrement, à un concert donné sur Paris sur une scène alternative.

    Il ne gagne manifestement pas sa vie avec ses compositions originales, mais en donnant des cours d’acoustique et d’informatique musicale, aux futurs ingénieurs du son issus des écoles de cinéma à Paris, comme la FEMIS, pour ne citer que la plus connue, et autres …

    J’ai gardé le contact également du compositeur parisien Philippe Vernier, qui avait réalisé la musique de mon film “Limbe Tropical”, qui lui avait valu à l’époque le prix de la meilleure musique de film, donné dans un festival de courts métrages plus conventionnel et qui se tenait à Paris, un prix de 1500 € attribué par le fond de la SACEM …

    Il y avait aussi un certain Hervé Zénouda, pianiste compositeur comme toi, qui voulait absolument à mes débuts composer une pièce originale pour un de mes films, mais cela ne s’est jamais fait, et il n’est plus sur Paris depuis quelques années, mais professeur d’université à Toulon.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Herv%C3%A9_Z%C3%A9nouda

    Il faut savoir qu’il ne faut attendre aucune rétribution financière, avec toute l’énergie passionnément consacrée, investie pendant des heures à la composition musicale d’accompagnement d’un film d’avant garde, le terme est peut-être désuet obsolète, mais semble encore d’actualité de nos jours ?

    A une certaine époque plus libérale et moins asservissante de la télévision, il y avait bien moyen de passer à une heure du matin sur la chaîne généraliste ARTE, dédiée à la culture d’élévation des esprits contre le seul divertissement consumériste immédiat, mais avec une audience sensiblement amoindrie, nettement restreinte ….

    A présent c’est le néant total à la TV, il n’y a plus du tout aucun créneaux de disponible pour ces folies là, seulement pour les cerveaux disponibles, le placement de produits, et le marketing bien calculé d’avance …

    Mais bon la quantité ou le nombre des âmes éclairées compte peu en ce monde ?