Quand on tourne autour du zèbre… qui ne voit rien

  • Quand on tourne autour du zèbre… qui ne voit rien

    Publié par zebre15 le 5 mai 2021 à 16 h 36 min

    Bonjour,

    Zèbre jusqu’au bout des sabots, je suis un célibataire durci qui n’a pas manqué de propositions mais qui s’en est aperçu au bout de 10 ans. J’avais totalement occulté des lettres d’amour manuscrites, des mails… J’avais pourtant la conviction d’être transparent, et étais forcément dysmorphobe.

    J’ai ensuite une UNE histoire romantique (ah tiens, je ne regardais donc pas que les hommes ?) débutée par un coup de foudre évidemment cataclysmique, histoire qui s’est révélée épouvantable tant j’étais épris de la belle normande qu’au bout d’un an de souffrance sans pouvoir me lancer avec mes blocages zébriques, je lui avais écrit une lettre de non commencement d’amour. J’avais trop peur de ne pas être à la hauteur et surtout d’être trop alien pour la belle. Qui doit sûrement l’être encore autant, belle. Désolé miss C pour les misères. Tu étais ma première tentative de rapprochement sapio.

    Ces sollicitations continuent de temps en temps mais je n’y prête guère attention. La comédie de l’amour, j’y suis peu sensible. Pourtant mon animalité requerrait bien un rapprochement mais j’ai décidé de prendre une autre voie.

    Vous Zautres, comment avez-vous vécu ces moments ? Comment avez-vous géré ? Comment envisagez-vous en étant devant l’autre ce monstre, de pouvoir réussir ce lâcher-prise qui nous fait si souvent défaut ?

    maximus-maxence a répondu il y a 2 années, 10 mois 6 Membres · 9 Réponses
  • 9 Réponses
  • Membre Inconnu

    Membre
    5 mai 2021 à 17 h 14 min

    Je t’avouerais que le lâcher-prise, s’il m’est arrivé parfois, je l’ai complètement perdu. Et je commence à voir un psy pour réussir à éventuellement envisager d’avoir une compagne, une complice avec qui faire un bout de chemin. Je suis pas sorti de l’auberge.

  • zebre15

    Membre
    5 mai 2021 à 20 h 11 min

    102 séances plus tard, je me dis qu’un des freins est la crainte de faire souffrir l’autre, parce qu’on pose comme préalable que l’autre n’est pas en capacité de. Si c’est la bonne personne et qu’on explique les choses dès le départ, alors ça doit être possible. J’ai bien appris ma leçon ! Prendre le risque de se tromper, le risque que l’autre ne puisse assumer les changements brusques, le besoin de se retrouver dans des repères rassurant le zèbre… Risquer.

  • farfadet

    Membre
    24 mai 2021 à 0 h 40 min

    Je découvre votre discussion Messieurs et je m’étonne de ne point y voir davantage de participations, notamment féminines. Mon expérience jusqu’à aujourd’hui est très différente. Mais tout comme @paradox , ma “découverte” est récente. C’est vrai que désormais, si je devais envisager une relation, je crois que j’évoquerais le sujet (pour ce que je sais de mon Zébrotype!) comme le pense aussi @zebre15 . Mais l’expérience qui est la mienne tempère cette idée et m’inciterait à ne pas porter notre toison singulière comme un étendard. Car d’une part cela peut-être contre productif; ne serait-il pas encore plus malaisé de s’exposer, en plus du frisson déjà provoqué par la rencontre, en d’obscures explications? Sans parler des idées pré-conçues à combattre. Genre “ah oui il y a une série sur TF1, t’es comme ça?” 🤩

    Enfin, je crois surtout que les gens qui s’intéressent à vous, à la base, n’ont pas besoin d’explications supplémentaires. Ils sont déjà attirés, ils ne demandent qu’à vous découvrir, pas besoin de se surexposer. Laisser le temps au temps de faire. C’est là je pense, qu’intervient cette prise de risque que vous suggérez. Si je comprends bien (et moi je reconnais que cela me le fait même en amitiés désormais), c’est panique à bord: Vais-je paraître bizarre? Incompréhensible ? Congruent? La vrai question c’est que RISQUEZ-VOUS ? RIEN, à part votre courroux intérieur orienté vers vous même? Une déception qui prend la forme d’une colère contre vous même.

    Pour chacun, Zèbre ou Pas Zimbré, une rencontre est source d’émotions qui implique des hésitations et des craintes venant de soi. C’est pareil pour tout le monde! N’oubliez-pas que le zèbre se caractérise par des traits de caractères qui existent par ailleurs, mais moins concentrés. Vous n’êtes pas du tout à l’abri de rencontrer la personne qui s’émouvra de votre personnalité et qui aura une partie du code pour vous décrypter en douceur et dans la complicité. Nous sommes reconnus pour notre empathie, notre affection manifeste (sauf ceux qui ont fait un trait dessus à l’adolescence) c’est Enorme déjà.

    De ce que je sais de mon vécu, l’Amour, c’est aimer l’autre tel qu’il est. Et même l’aimer dans ses défauts. Je suis soumis aux mêmes questions que vous deux, mais moi je sais que je suis “aimable” tel que je suis. De ce que je comprends mieux de moi désormais, je sais où peuvent être les points épineux. Et vous qui semblez ne pas voir les gazelles ou gazeaux (sic) qui tournent autour de vous, le fait que vous vous posiez la question indique que vous réalisez quand même que vous n’êtes pas sans faire effet! Alors ouvrez grand les yeux.

    Et nous, nous aimons-nous? Ne nous craignons nous même pas davantage que nous craignons “les autres”? Si vous vous prenez en sympathie, et non en complaisance, vous serez naturellement audibles, que dis-je? Irrésistibles!

  • Membre Inconnu

    Membre
    24 mai 2021 à 2 h 06 min

    Je sais bien que c’est moi le problème. Je suis plutôt sollicité en général. Mais c’est moi qui gâche tout. Les gens m’aiment bien la plupart du temps; Les filles m’aiment bien aussi en tant qu’ami, de confident parfois, de grand frère.

    Pour ce qui est de dire sa douance, j’en suis pas là. Mais depuis toujours (bien avant cette découverte) , je dis souvent : “tu sais, ma cogite, elle s’arrête jamais”, “Si je trouve pas de sens à ce que je fais, je suis bon à rien”, “ben oui, qu’est-ce tu veux, je ressens les émotions des autres super vite et parfois violemment”, etc, etc. Je me connais bien.

    Mais c’est justement parce que je me connais bien que j’ai peur pour ceux que j’aime. Complexe, contradictoire, réticent à dire mes émotions, c’est pas facile pour l’autre. Ma dernière compagne (qui est resté une amie), me reprochait de pas assez parler alors que c’est la première fois que je me livrais autant à quelqu’un. Elle a, d’après elle, jamais été autant en connexion avec quelqu’un mais j’étais quand même bien casse-couille. Comment avoir confiance en soi après ça ?

    Et ma dernière histoire, alors que je pensais qu’on était parti pour un bout de chemin, a duré deux mois. Ça m’a bien anéanti.

    Ça fait deux ans et j’arrive pas à envisager quoi que ce soit sans démêler tous ces nœuds. Pour le bien de l’autre.

    Bref…

  • guysk

    Membre
    24 mai 2021 à 2 h 37 min

    J’ai longtemps cru que pour m’avoir (“mon précieux”), il fallait me désirer, faire montre d’un tant soit peu d’attention à mon égard, voir même d’un temps soit peu…

    Une a osée, peut-être trop sensible, un désir commun d’enfants nous a poussé l’un vers l’autre. 10 ans, je m’étais dit. 10 de trop ont suivi.

    3 ont cheminé ensuite à mes côtés. Trop possessive. Trop inflexible. Trop indécise. S’en sont allées.

    De ces expériences passées, je me dis qu’il ne faut pas désespérer, que plus jeune j’aurais dû oser et l’expérience j’aurais accumulé afin d’éviter les pièges dans lesquels je suis tombé. Le cœur brisé ne l’ai jamais indéfiniment.

    Il y a bien longtemps, un ami me demandait ce qu’il devait faire concernant sa petite copine de l’époque, la seule chose évidente que j’ai trouvé à lui dire, c’est que la vie est faite de telle façon qu’on ne sait pas ce qu’elle nous réserve, il faut prendre le risque de vivre pleinement ces instants, car on ne sait pas s’ils vont durer et si ça ne dure pas, au moins on aura essayé.

    Le comble dans tout ça, c’est qu’il me demandait conseil alors que moi-même j’étais en proie au doute…

  • farfadet

    Membre
    24 mai 2021 à 9 h 06 min

    @guysk La Vie c’est comme une boîte de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Citation connue de Forrest Gump. Oui j’ai des références…variées…lol

    Il n’est pas anormal que d’autres te demande conseil, car nous sommes souvent très réfléchi et sans que l’on s’en rende bien compte nous-même, et que l’on soit assez maladroit pour nous concernant, nous sommes lucides (souvent) à propos d’autrui. Je ne vais te faire le coup du cordonnier mal chaussé..ça ferait beaucoup.

    Et oui, tout ceci est un apprentissage. Viser la perfection idéale est (pour moi) un leurre. Sûrement ton expérience t’a-t-elle fait comprendre que des choses qui te paraissait en théorie insupportable, en fait ne te dérangeait pas tant que ça. A l’inverse on découvre mieux, ce qui nous est impossible à tolérer. C’est mon cas. C’est bien je trouve que tu gardes les yeux grands ouverts (Cf, M. Yourcenar; ça fait plus chic que Forrest Gump). Détend toi, tu es sur la bonne voie j’en suis sûr…tout ceci est une aventure…

  • Membre Inconnu

    Membre
    24 mai 2021 à 9 h 43 min

    Bonjour tout le monde😁,

    Bon je suis un peu tout ce que vous dites, c’est à dire : je ne vois rien des personnes qui voudraient mais hyper lucide pour les autres. Sollicitée pas ceux qui ne me plaisent pas vraiment, non sollicitée par ceux avec qui j’aimerais bien. Avant en persuadée d’être trop imparfaite pour plaire ( merci maman) maintenant… arf je travaille dessus. Mais je sais une chose c’est que je ne reste jamais figée dans une situation. Même si j’ai eu une grande période de vide affectif j’en ai eu besoin pour comprendre les raisons de ce mal être et y remédier. Étape par étape, petit à petit. S’ouvrir aux autres est un exercice difficile et ouvrir son cœur encore plus car il s’agit de la partie la plus intime de sa personne. Et quand on parle d’amour quelqu’il soit chez un hp ça devient tout de suite puissant, entier, vrai et ça fait peur autant à soi qu’a l ’autre. Je suis encore en apprentissage mais n’est ce pas le but de la vie? Apprendre encore et toujours? Enfin pour moi. Mais je sais que je me lance à chaque fois parce que comment être surpris par la vie si on reste caché, si on ne reste que dans sa zone de confort. Alors oui il y a des bonnes et des mauvaises surprises mais chaque histoire permet de peaufiner un peu sa manière d’être avec les autres non?

    Et comme dirait le papy squelette de verre dans Amélie Poulain

    « Vous pouvez vous cogner à la vie. Si vous laissez passer cette chance alors, avec le temps, c’est votre cœur qui va devenir aussi sec et cassant que mon squelette. Alors allez-y, nom d’un chien.»

    Oui moi aussi j’ai des références😝

    Je ne veux pas que mon coeur devienne aigri, il est trop plein d’amour comme pour ça, ce serait du gâchis. Et tant pis si je me plante.

  • guysk

    Membre
    24 mai 2021 à 13 h 19 min

    Comme tu le dis @farfadet , on est souvent de bon conseil et on nous cherche pour ça parfois. Et même si l’on sait ce que l’on doit faire pour nous-même, on n’applique pas forcément ce que l’on préconise aux autres.

    Mince, je cherche une réf à balancer, mais rien ne me viens…

  • maximus-maxence

    Membre
    25 mai 2021 à 19 h 19 min

    Salut tout le monde,

    Pour ma part, je pense que la meilleur stratégie est surtout de se sentir bien avec quelqu’un.
    Et pour cela, il faut passer du temps avec la personne, c’est à dire effectuer des activités.

    Le problème c’est qu’il y a des choses qui nous empêches de passer du temps ensemble.
    Hormis le passage covid,a l’heure actuelle je ne n’arrive pas à saisir ces choses.

    A première vue, j’ai l’impression que notre culture occidentale nous laisse que peu de choix dans les moments de partage et de rencontre.
    Il y a les soirées entre amis, les bars/restaurants, boites de nuits, le travail et les études.
    Des lieux et activités difficile pour créer un lien solide et authentique.

    Je le constate car j’ai entrepris de faire des rencontres dans d’autres instances, je participe à des club de jeu de société, club de peinture, club de figurine, club de sport, club de cosplay, regroupement culturel et bien d’autres encore. Bien évidement j’ai créé plein de contact mais l’observation la plus importante que j’ai faite, c’est que je n’ai croisé que très très rarement des femmes. Même pire, le peu que j’ai rencontré, étaient très mal à l’aise devant cette inégalité si flagrante quelles ont fuis. Du coup, quand on se retrouve à 20 mecs et une ou deux nana, la compétition est rude. Et vu que que je ne veux pas créer de lien sous la pression de la compétition…

    J’aimerais avoir vos ressentis par rapport à ça 🙂
    Cela m’aiderait beaucoup pour savoir si mon constat est isolé ou mal interprété.

Connectez-vous pour répondre.