Bonjour,
Je n’ai pas pris le temps de me connecter à ce site depuis un moment et je suis à la bourre sur mes propres sujets. Mais ayant vu passer celui-ci, et étant étonné des angles d’approche qui ont jusque là été proposés, je me permets d’y ajouter l’hypothèse suivante.
L’amour est il réellement aveugle ?
==> Au contraire, on aime bien qu’en sachant.
Version courte (parce que moi non plus, je n’ai pas quatre heures)
=> Aimer aveuglément : expression du sens commun, en confusion avec les notions de désir et de passion. Là, oui, rôle des hormones et de l’imaginaire romantique et collectif. Forme d’attachement en inconscience, presque “malgré soi”.
Au bout de plusieurs années de souffrance et de désillusions, nous évoluons dans notre conception de “l’amour”. Et des sacrifices qu’implique l’inconditionnalité. Évolution également du rapport à la liberté, et de ce que cela implique de laisser l’autre “libre” (# possessivité et autoritarisme, contrôle)
“Aimer” devient alors un choix en conscience. Un choix difficile, et le seul qui gagne alors véritablement en valeur. Car c’est une sorte de contrat rationnel que l’on signe envers soi meme et envers une tierce personne. Apprendre à bien aimer est un exercice intellectuel, de pleine conscience.
Car les élans du coeur sont trop versatiles, sujets à l’orgueil, aux passions tristes.
Ainsi, il s’agirait non plus d’un aveuglément subi, mais d’un aveuglément choisi= avoir conscience de tout ce qui nous dérange chez le tiers (# différent de la posture idéaliste affirmant que toutlemondeilestbeautoutlemondeilestgentil), mais, malgré cela, avoir aussi conscience qu’il n’a pas pour vocation existentielle de répondre à nos attentes, à notre propre conception du bon du bien de la justice, et qu’il a le droit d’exister tel quel et d’être considéré intégralement. Choisir également que la priorité/le plus important n’est pas la capacité du tiers à répondre à notre idéal mais de permettre au tiers d’être reconnu comme processus vivant.
C’est parce que l’Amour est un grand truc particulièrement subtile et intelligent qu’on galère tous à l’atteindre, à le comprendre, le definir et à en être des canaux efficients.
Qu’est ce que vous en pensez ? Ça part en cacahuètes ?