Répondre à: Comportement de deux filles que je ne comprends pas

  • Membre Inconnu

    Membre
    8 mai 2021 à 9 h 02 min

    La suite de ma réponse:

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    “Y’a un truc que j’ai détesté par message privé avec une personne avec qui je discutais, c’est que j’ai appris que soit disant des filles du forum parlaient de moi “

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    Je t’avoue que je suis assez sceptique sur l’intention de cette personne qui t’a transmis cette information. Je veux dire, foncièrement, qu’est-ce que cela t’apportait ?

    Si B et C se moquent de D, et que A apprécie D,

    – soit A va rester un électron libre, puis ne rien répéter à D, parce que ca ne le fera que souffrir et augmenter les tensions. Donc utilité pour le groupe: zéro pointé.

    – soit A aura un peu de courage et de loyauté et dira directement à B et C ce qu’il pense de leur attitude, au risque de perdre la validation du groupe et de devenir également le moqué.

    – Soit A, a besoin de prouver que B et C pensent comme lui pour faire asseoir un argumentaire auprès de D, mais bon, la loi du nombre ne garantit pas toujours l’expression d’une “vérité” et il est probable que l’argumentaire soit un peu bancal ou ne se suffise pas de lui-même.

    (Merci d’ailleurs de m’occuper ainsi l’esprit à monter des scénarios sans fin ! ^^)

    Bref, A me semble faire un peu sa “langue-de” et jouer au téléphone arabe. Typiquement le genre de petites choses qui, accumulées, peuvent te pourrir une ambiance dans un service et créer des petits clans, pour rien.

    Cela dit, je n’étais dans aucune de ces conversations, donc là encore, que s’est-il passé ou dit réellement de part et d’autre ?

    Ce n’est que mon jugement, mon propre côté langue-de et mon interprétation à partir d’éléments incomplets. (Parce que cela me détend ^^).

    Bon, foncièrement, est-ce qu’on ne s’en foutrait pas, juste un peu, beaucoup ?

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    “se permettaient de me juger sans m’avoir jamais vu, jamais parlé.”

    “Elles jugent les gens en ayant lu un passage écrit sous la colère et hop pour elles c’est ce qui me définie, et bien qu’elles s’arrêtent à leur jugement de personne étroite d’esprit”

    “Elles mélangent donc tout et me jugent de manière totalement fausse, mais bon on commence à avoir l’habitude ! “

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    Je me dois de te poser cette question.

    Quand tu écris tout cela : est-ce que tu es vraiment sérieux ?

    Je veux dire: tu viens içi, sur un forum, livrer ton mal être, tes états d’âmes, tes humeurs, dégueuler toute la rage, la frustration et le chagrin que tu as au ventre…et tu t’étonnes que les personnes te jugent ?! Excuse-moi, mais penser comme cela, c’est grandement méconnaître une pente de la nature humaine, une part du comportement humain ! C’est plus que de la naïveté. C’est ne pas évaluer les potentielles conséquences de tes actes. Si tu fais cela, si tu “émets” cela, accepte que tu ne maîtrises pas la réception du message.


    Alors oui, tu auras quelques braves et vaillants guerriers içi qui sont déterminés à appliquer autant que possible “les accords toltèques”, à tendre la main ( et la joue) à leur prochain qui est au plus bas, mais là encore, ils auront l’honnêteté d’avouer que régulièrement ils échouent à être dans le “non-jugement”.

    D’ailleurs ceux qui “ne jugent pas”, jugent en réalité bien souvent ceux qui jugent !

    Bref, nous ne sommes pas sortis de l’auberge, si tu vois ce que je veux dire.

    Voici une autre analogie:

    A et B sont ensemble, chacun porte un bâton et des fleurs sur lui.

    A décide à un moment donné (phrase à prononcer avec un accent toulousain) de lâcher par terre son bâton, parce qu’il ne veut garder que des fleurs sur lui quand il est avec B. (Secrètement, il espère que B va faire de même. Oui je sais, c’est trop meugnon <3).

    Mais tout d’un coup, B se met à péter la gueule de A avec son bâton.

    A se retrouve par terre, comme un gros con, sous le choc, gisant dans son sang, agonisant comme une pauvre merde puis, les yeux suppliants et remplis de larmes, il regarde B et lui dit :

    – “Pourquoi ? Pourquoi ? J’avais lâché mon bâton pour toi, je te faisais confiance…”.

    B de répondre: “oui, c’était ton choix de me faire confiance. Moi, j’ai choisi de te péter la gueule. J’avais trop envie d’utiliser mon bâton alors je l’ai fait. Ça m’a fait du bien, j’avais besoin de me défouler”.

    Tu vois ? Chacun a simplement fait usage de ce que l’on appelle la “liberté”.

    Alors, est-ce que A méritait de se faire péter la gueule comme cela ? NON !

    D’ailleurs, s’il avait fait la même chose avec C, peut-être que C aurait lui aussi fait tomber son bâton, puis A et C auraient fait un beau bouquet avec leurs fleurs…

    A, a voulu y croire, il a choisi la confiance.

    Mais là malheureusement c’était B, et B, lui, a choisi sa pente perverse.

    En son âme et conscience.

    En homme libre.

    🙂

    La morale de cette morale : garde-ton bâton.

    ATTENTION ! Ça ne veut PAS dire “utilise-le” !

    Ca ne veut pas dire non plus tomber dans la logique extrême inverse post-traumatique, qui consiste à pointer ton bâton sur tout le monde et à meugler partout tel un petit veau “n’approchez pas de moi bande de fils de pute ! J’AI UN BÂTON !!!!!!”

    Il faut tenter de trouver un “équilibre”, si tu vois ce que je veux dire.

    Tu peux juste le laisser dans ta poche, tu sais qu’il est là si besoin est, pour te défendre.

    Tu peux te mettre à pratiquer différents exercices pour renforcer ta force physique, psychique et mentale. Comme cela, si tu reçois de nouveau des coups de bâton, cela te fera beaucoup moins mal, voir pas du tout, tu pourras même les éviter si tu restes bien flex sur les genoux et en renvoyer quelques-uns pile entre les deux yeux (ou vise le foie ;p).

    Tu peux prier Petit Jésus et tout faire également pour ne jamais avoir à utiliser ou subir le bâton.

    Tu peux aussi décider de fréquenter plus de personnes de type C que de type B pour réduire les probabilités de te faire péter la gueule salement. (C’est même fortement conseillé de couper court à tout type de relation avec C : sinon ça s’appelle être doublement con).

    Mais donc oui, au bout d’un moment, il faut rester un minimum lucide sur la nature humaine et être en mesure d’assurer sa propre survie. C’est dur ? Ba oui, c’est la vie mon chéri !

    Tu ne peux pas te pointer içi sur un forum et croire que la vulnérabilité que tu exposes ne sera pas, potentiellement, retournée contre toi. Tu peux l’espérer, certes, mais tu es responsable de ta sécurité émotionnelle, physique et psychique. Si tu ne souhaites pas être battu, ne tend pas le bâton. Sinon demande-toi pourquoi il y a une part de masochisme en toi…

    “Quand quelqu’un vous manque de respect je suis désolé c’est un fait, pas un préjugé et je n’ai pas la berlue” :

    Non c’est un fait soumis à interprétation, dépendant de la perception et du vécu de la personne concernée à un instant T, selon son degré d’énergie, son humeur, son entourage.

    Il suffit d’observer les moments de colère pour constater que le seuil de tolérance est particulièrement bas parfois, plus qu’à l’accoutumée et que bien des choses sont dès lors englobées et perçues comme un “manque de respect”. On n’est dès lors plus sensible mais “susceptible”.

    Quelques exemples:

    – L’affaire Pépita: des journalistes de Quotidien qui sélectionnent de vieilles archives d’émission pour montrer à quel point la présentatrice de l’époque n’était pas respectée par ses collègues, notamment les hommes à coups de commentaires “sexistes et racistes”. Puis, la présentatrice obligée par la suite de faire un communiqué de presse expliquant qu’il s’agit d’interprétations bidons de la part de journalistes qui se prennent pour les redresseurs de torts…à tort, que c’était de l’humour et que ses collègues étaient géniaux et ne lui manquaient pas de respect. Qu’elle ne l’a jamais vécu comme cela.

    – L’humour, en général, avec le fameux: on peut rire de tout mais pas avec n’importe qui.

    – Un parent qui tabasse son enfant : dans certaines cultures c’est devenu un intolérable et une atteinte à la dignité humaine punie par la loi. Dans d’autres cultures, c’est “l’apprentissage de l’obéissance et de la hiérarchie” et c’est une pratique validée par la loi.

    Tout comme en France, on ne coupe pas la tête des gens parce qu’ils ont moqué un prophète et on ne brûle pas des églises, alors que dans d’autres pays, c’est “normal” car c’est un manque de respect profond envers “Dieu”. En France, on aura tendance à dire que le mec au couteau ou à l’allumette est un peu susceptible, pour ne pas dire un taré, un islamiste, un extrémiste religieux, et un terroriste… 🙂

    Le but içi n’est pas de te dire qu’on ne t’a pas manqué de respect, que tu te trompes. Si tu l’as vécu comme cela, tu peux l’exprimer. Simplement, quand tu affirmes que c’est un fait objectif, ça c’est faux. Tout du moins, un fait qui peut être soumis au doute ou à une interprétation autre par de tierce personnes. (Même si c’est très difficile parfois pour l’égo, OUI. Même si cela peut être vécu comme une profonde injustice et laisser une boule dans le ventre, OUI. Même si des petits malins profondément pervers savent en jouer de ce côté “interprétation”, OUI).

    Mais mine de rien, finalement : il n’y a que toi qui donne du pouvoir aux autres sur ta vie. Il n’y a que toi qui donne de l’importance à leurs opinions, à leur jugement. Il n’y a que toi qui décide si leur avis compte ou pas.

    Tu ne peux pas empêcher les individus de juger, mais tu peux décider de t’en moquer.

    Je t’assure, l’art du détachement est largement sous-estimé. Apprendre à le maîtriser est un délice de fin gourmet.


    (autre post plus tard).