Répondre à: Comportement de deux filles que je ne comprends pas

  • Membre Inconnu

    Membre
    8 mai 2021 à 0 h 00 min

    Bleu_horizon

    Bonsoir @bleu_horizon,

    Je me permets de répondre à ton post. Cela fait plusieurs fois que je vois passer tes messages et puisque là, tu exprimes ta souffrance de n’avoir que de l’indifférence et du silence, et bien je te fait part de mon opinion.

    “Seul depuis 3 ans, les remarques sont toujours les mêmes “ah bon ? T’est célibataire ? Ca doit être dur” alors ça fuse de partout, et je ne ment pas quand je dis qu’il n’y a pas un appel, pas une soirée, pas une visite à la famille ou ce sujet n’est pas évoqué. C’est bien simple, tout le monde s’y est mis à tel point que je me suis engueulé avec mes parents parce que je n’en pouvais plus de leurs appels incessants à ce sujet.”


    1) “Toujours”, “partout”, “incessant”, “tout le monde”, “pas une soirée”


    = est-ce que tous les jours, sans exception, on te renvoie véritablement au fait que tu es célibataire ?

    Vraiment ?

    Si c’est véritablement le cas,

    – soit ta famille considère probablement que la valeur d’un individu repose principalement sur son statut marital (ce qui n’est vraiment pas de chance, triste et anxiogène dans ton cas personnel)

    – soit tu es en froid avec eux et à charge de revanche, ils s’assurent de venir appuyer là où ça fait mal. Dans ce cas, c’est un peu toxique et il y a peut-être d’autres problèmes relationnels à régler entre vous…

    – soit tu es un Tanguy qui n’a pas quitté le domicile familial et derrière la question de la copine, se cache en réalité le message subliminal du style “quand est-ce que tu vas quitter les jupes de Maman, prendre ta vie en main et partir d’içi ? ”

    Il ne s’agit là que de suppositions, d’interprétations personnelles, mais je me dis que si cela se produit véritablement tous les jours, soit ta famille au complet est perverse ou exclusivement conne (ce qui n’est pas impossible, quoiqu’il est tout de même assez rare ou étonnant de n’être entouré que de cons…quand bien même beaucoup sont convaincus du contraire faute de rechercher le plus petit dénominateur commun…), soit il se cache d’autres enjeux derrière cette question (d’autant plus si tu n’as que 25 ans et n’es célibataire que depuis trois ans). Enjeux que tu dois comprendre et régler si tu souhaites avoir la paix.

    2) Dire: c’une question de fond mais surtout de forme

    Tu précise que tu as informé ta famille que tu n’aimais pas que l’on te pose cette question. Mais comment l’as-tu fait ? As-tu pris la posture d’un adulte ? ou uniquement la posture d’un enfant (crise de colère/ engueulades ou de pleurs)

    As-tu véritablement, à chaque fois, calmement ( j’insiste sur le “calmement”) et explicitement (j’insiste sur le “explicitement”), en regardant la personne droit dans les yeux, dit quelque chose du genre:

    “quand tu me demandes si je suis célibataire, je veux que tu saches, que cela me blesse. Car oui, je souffre de cette situation et cela me stresse. Pars du principe que tant que je ne t’en parle pas, c’est qu’il n’y a rien de nouveau à ce sujet. A partir d’aujourd’hui, si tu continues à me poser cette question alors que je t’informe que cela me blesse et que, fondamentalement, ma vie privée ne te regarde pas, je considérerai que cela est une démarche volontaire de ta part de me contrarier ou de me blesser. Dès lors, il ne faudra pas t’étonner que je coupe court à notre discussion, ou que je te réponde froidement, car cela sera perçu pour moi comme un réel manque de respect. Suis-je assez clair ? ”.

    Une autre technique, consiste à affronter cette blessure au lieu d’éluder rapidement la question quand on te la pose. Mets ton interlocuteur en face de sa responsabilité.

    ‘Pourquoi me poses-tu cette question ?”

    -Parce que ce serait bien que tu ais une copine/parce que je m’inquiète pour toi…

    “Pourquoi est- ce que ce serait “bien” ? Quelle est ta définition du “bien” ? Pourquoi le fait que je n’ai pas de copine est inquiétant ?

    Qu’est-ce que cela changera à ta propre vie, de savoir si j’ai une petite copine ou pas ? Quel est l’intérêt concret pour toi d’avoir ce type d’information sur ma vie intime et sexuelle ?

    etc..

    Tout ce que tu crains, dont tu as peur, au lieu de le fuir ou de l’interpréter, demande le à la personne directement, sur le moment, de suite. Mais toujours en restant calme et non pas en pétant un cable comme un enfant. Tu auras plus de chance d’être pris au sérieux dans ta requête, d’être écouté et compris.

    Autres exemples :

    “Est-ce que pour toi, un homme n’est un homme que lorsqu’il est en couple ? Pourquoi ?

    Est-ce que tu crois que parce que je n’ai pas de petite copine, je suis homosexuel ?

    Est-ce que ma présence à la maison te dérange ?

    Qu’est-ce que je dois comprendre derrière cette question ? Y a t-il un problème ? Quelque chose dont tu souhaites me parler ?

    Est-ce que tu as honte de moi ?

    Pourquoi est- ce que le fait d’être en couple, c’est si important pour toi ?

    etc…

    Ce que tu redoutes le plus : c’est leur jugement, le regard qu’ils peuvent porter sur toi. Mais n’oublie pas, derrière cette question, il n’y a pas forcément de la malveillance de leur part. N’interprète pas. POSE DES QUESTIONS.

    Enfin, le meilleur moyen de convaincre des personnes que leurs propos ou comportements n’ont pas de sens ou peuvent être perçus comme nuisibles, consiste à les amener à réfléchir dessus et à se mettre à la place des autres.

    Bref, à chaque fois qu’on te pose cette question, retourne là à l’interlocuteur… Affronte le conflit, affronte cette discussion qui te coûte tant ! Ca te permettra peut-être de ne pas avoir des crises façon cocotte-minute du fait d’avoir accumulé aussi longtemps.

    Enfin, une autre technique consiste à recourir à l’humour…(attention néanmoins à ne pas basculer dans le cynisme mordant ou dans un schéma passif-agressif, qui défoule grandement sur le moment mais est complètement contre-productif à moyen-long terme et ne fera, en rien, diminuer la pression en toi ou chez l’autre, bien au contraire) :

    -“Une copine ? Mais j’en ai plein si tu savais ! 27 vierges devant ma porte tous les soirs ! ”

    “Ce soir ? C’est Chantal. Une jolie brune avec un cul en béton armé, j’ai failli me casser la main tiens ! IL y a aussi Martine, ah…martine ! Des meules grosses comme cela ! Et fermes hein! Pas des seins tous flasques dégueulasses qui pendouillent et que tu peux te passer au dessus de l’épaule. Non, non! Et t’ai-je parlé de ses cheveux blonds ? Ils sont si enivrants. Mais je crois que ma préféré est Chloé, c’est une experte en histoire du XVIIème siècle et …. patati patata.”

    Mets y un peu d’auto-dérision, de légèreté, ne te prend pas au sérieux, au lieu de montrer que cela te blesse….Même si je sais que parfois c’est plus facile à dire qu’à faire.

    (La version passive-agressive, consiste, dans le plus grand des calmes et sérieux, à verser dans le plus trash possible, les détails les plus intimes et sordides autour de ta vie sexuelle, supprimer la moindre pudeur, pour créer un profond malaise et bug chez la personne en face et que celle-ci, comprenne, que cela ne la regarde strictement en rien ou qu’elle a dépassé une limite. Mais attention…retour de boomerang tôt ou tard + c’est le meilleur moyen de passer pour un gros taré et de faire le vide autour de soi… Pas de marche arrière possible, il faudra assumer les conséquences)

    (la suite demain, car il y a énormément de choses que j’ai relevé dans ton message).

    Bonne soirée, nuit aux quelques lecteurs veille-tard et au batman s’il passe par là 😉