Si seulement je pouvais !

  • Si seulement je pouvais !

    Publié par juliaz le 23 janvier 2022 à 8 h 54 min

    Hello la compagnie !

    J’espère que vous allez bien.

    Depuis plusieurs jours, non que dis-je semaines, une terrible envie de prendre une année sabbatique m’habite.

    Pour faire tout ce dont j’avais envie enfant et glander, buller car je ne sais pas pour vous mais mes responsabilités d’adulte me saturent.

    Il faut dire que je suis maman solo d’une aspigirl alors niveau charge mentale, je suis au taquet.

    Grand exploit pour moi qui n’aime pas le monde extérieur, on part de l’autre côté du globe en vacances l’année prochaine.

    Suis-je la seule ainsi à ressentir actuellement cet état d’âme ? Et vous que feriez vous au cours d’une telle année ?!

    juliaz a répondu il y a 2 années, 1 mois 3 Membres · 11 Réponses
  • 11 Réponses
  • juliaz

    Membre
    23 janvier 2022 à 10 h 25 min

    @kitsunebi Merci pour ton retour. Oui je te comprends et te rejoins : se mettre à temps partiel est aussi une solution qui pourrait convenir. Je ne teletravaille pas, je suis à 100% en entreprise. J’aime ce que je fais, mon problème est l’environnement qui ne me correspond pas du tout et la suradaptation permanente que cela me demande m’épuise.

    J’ai eu l’occasion dans mon passé d’avoir une année sabbatique, je n’en ai pas profité mais aujourd’hui j’en aurais grandement besoin.

    Boite de Pandore ou sensation d’être Mickey, l’apprenti sorcier aussi parfois tant j’ai encore du mal avec tout ça !

    Le diagnostic de ma fille qui m’a bouleversé. Répondre pour elle a été difficile car cela résonnait avec mon propre parcours. Au point de semer le doute sur mon propre diagnostic !

    Ce que tu dis sur la difficulté rencontrée sur le retour au travail est très vraie également.

  • le_bacteriophage

    Membre
    23 janvier 2022 à 11 h 05 min

    Bonjour @juliaz

    Tout d’abord, excuse-moi d’avance de te poser des questions indiscrètes. Si il y a un soucis, je n’aurai pas de problème à ce que tu ne répondes pas mais j’ai envie de me laisser ce droit. Je commence…

    Peux-tu me dire quel est le but de ce topique? Est-ce que tu cherches à savoir si la question de l’année sabbatique a traversé l’esprit de nombreuses personnes sur ce forum? Est-ce que c’est plutôt le besoin de trouver de la motivation pour te laisser le droit de le faire? Sans doute les 2?

    Où en es-tu de ton côté sur ce sujet? Est-ce que c’est “simplement” une question qui te traverse l’esprit mais qui te semble totalement irréalisable (par exemple, tu en rêves mais tu ne pourras pas assumer ça financièrement)? Au contraire, est-ce que tu as suffisamment avancé pour l’envisager très sérieusement?

    A quel moment de ta vie avais-tu pris ta première année sabbatique? Ça fait un moment? Qu’est-ce que ça t’a permis malgré le fait que tu penses ne pas avoir su en profiter (et pourquoi tu penses ça d’ailleurs?)? Qu’est-ce que cette nouvelle année sabbatique te permettrait de faire?

    Quel âge a ta fille? De quand date son diagnostic?

    De mon côté, l’idée m’a très souvent traversé l’esprit mais je pense que je n’aurais pas pu assumer ça financièrement. Aujourd’hui, je tente une reconversion mais si ça ne fonctionne pas, je pense très sérieusement à profiter de mon chômage (je suis toujours salarié mais plus pour longtemps) pour faire l’école à la maison à ma fille (déjà tenté plusieurs fois et c’est juste magique…). J’en ai toujours eu l’envie et le contexte actuel ne fait que de me motiver à me lancer sur ce chemin. Je profiterais aussi de ce chômage pour tenter de devenir musicien professionnel et pour aller un peu plus loin dans ce droit que je me suis enfin laisser de commencer à travailler le bois. Les enjeux sont loin d’être négligeables pour moi.

    Plus globalement, je rêve du revenu universel depuis des années maintenant… J’ai été en arrêt pendant plusieurs mois et j’ai repris le travail récemment en mi-temps thérapeutique. Je peux te dire qu’après ça, il sera encore plus difficile pour moi de mettre ce sujet de revenu universel de côté. A moins que je me trouve enfin un boulot qui me rende heureux (en attendant le moment où je pourrai me mettre à mon compte).

    Quand j’ai commencé à travailler, j’étais persuadé qu’il fallait se tuer à la tâche pour mériter son salaire. Attention, je ne dis pas ça en parlant de se donner à 100% dans son travail mais plutôt en visant les 150% (et encore plus probablement sans se donner de limite). C’est ce que j’ai fais sur mes premières années et je pense que j’ai été bien con de m’appliquer pour ça. L’héritage de ma mère…

    Aujourd’hui, je ne comprends absolument pas que l’on puisse se satisfaire de passer 8, 9, 10h au travail (sans compter les temps de trajet), 5 à 6 jours par semaine et encore plus quand on a des enfants… Il y a tellement d’enjeux, tellement de sujets sur lesquels travailler, tellement d’énergie à leur consacrer que cette société où la parentalité n’est qu’un plus me parait absurde… Bon, au moins, aujourd’hui on peut à priori consacrer plus de temps à sa famille en étant moins mal vu que par le passé. Après, je ne parle que de mon point de vue et je suis convaincu que certains arrivent à être des parents incroyables tout arrivant à s’épanouir totalement dans leur travail. Il y en a… Je pense que c’est assez rare quand même mais il y en a… De mon côté, ça me paraît impossible. Je n’arrive pas à me laisser tranquille sur du moyen terme quand j’ai sans arrêt en tête toutes ces choses à mettre en place pour ma fille. Pour lui permettre de grandir avec le moins de troubles possible. Pour faire en sorte qu’elle s’aime le plus tôt possible tout en aimant la vie et tout ce qui l’entoure. En tout cas, en rejetant le moins possible ce monde qui l’entoure et en se laissant le droit de penser à changer des choses qui lui semblent absurdes. Peut-être même en se laissant le droit de mettre en place des choses pour y parvenir. Bref… En vrai, j’espère juste qu’elle pourra accepter ce qu’elle est et qu’elle pourra faire ce qu’elle souhaite de sa vie.

    Avant d’être papa, ça me semblait déjà compliqué parce que j’avais toujours besoin de plus de temps pour m’occuper de mon couple. Aujourd’hui, avec ma fille, les soucis que j’ai eu et tout ce que je suis en train de mettre en place pour me construire, je n’ai absolument aucune envie de reprendre le travail à 100%. Je me sens enthousiaste face à mon projet qui me permettait de rejoindre le monde de l’artisanat et je pense que je serai heureux au travail même en bossant à 100% mais je pense aussi que j’y laisserai énormément en terme d’investissement pour moi et ma fille. Mais bon, en étant heureux au travail, j’aurais aussi sans doute plus d’énergie dans ma vie privée.

    Désolé, je te raconte ma vie mais c’est un sujet intéressant pour moi, surtout quand des enfants sont concernés.

  • juliaz

    Membre
    23 janvier 2022 à 18 h 57 min

    Merci pour vos retours !

    Bonsoir @Dhimminy_Cricket , je pense que ce topique n’avait pas d’autre but que de partager avec mon questionnement du moment avec des personnes plus openminded que mes proches!

    Pour répondre à certaines de tes questions, j’ai eu une année sabbatique en 2006 en convalescence des traitements d’une grave maladie. A cette époque, je n’ai pas profité du temps qui était à ma disposition pour me poser les bonnes questions, n’ayant qu’une hâte reprendre mes études là où je les avais laissé. (Et au final, échouer parce que je ne le faisais pas pour moi mais pour faire plaisir à mes parents, mon copain de l’époque).

    Aujourd’hui, je me sens usée, fatiguée par un environnement qui m’agresse (trop de gens, trop de bruit, trop de lumière) mais j’adore ce que je fais ! Mes études devaient faire de moi, une pilote de ligne, je suis trainer au sein d’une équipe de Learning & developpment où j’aime de ce que je fais et où mes collègues me permettent d’être comme je suis réellement.

    Ma fille va bientôt avoir 5 ans, je l’élève toute seule depuis mon 7eme mois de grossesse lorsqu’elle est avec moi. Et je suis étrangère à une partie de sa vie, lorsqu’elle va chez son père.

    Elle a été diagnostiquée l’année dernière. Et souvent, je me demande de nous 2, laquelle est le Zèbre et laquelle est l’Aspi.

    Je te comprends sur l’importance de mettre des choses en place pour que nos enfants deviennent pleinement qui ils sont sans honte ni tabou. Et sans doute que très régulièrement, je me mets la barre trop haute pour qu’elle ne vive pas ce que moi j’ai connu.

    J’ai été testée en 2018, c’est encore tout frais finalement, en pleine dépression : j’essayais tant bien que mal de digérer ma rupture, les remises en cause et questions, le manque de réponses qui l’ont accompagné, mais aussi toutes les émotions que j’avais profondément enfoui lors de ma maladie, et tout ce qui me rongeait dans mon boulot précédent où je m’étais attirée les foudres de ma hiérarchie. Et plus j’avançais et plus d’autres blessures réapparaissaient.

    Le monde extérieur me terrifie, c’est un véritable challenge que de concrétiser cette envie de voyage et qui plus est avec ma puce. Nous ne partons que 15 jours… par faute de moyens.

    @kitsunebi Je vois rien d’anormal à basculer des maths appliqués à la sociologie ! Je pense que l’on s’accroche à une logique jusqu’à ce que l’on commence à comprendre qui nous sommes et où ensuite l’humain, les interactions entre les choses nous fascinent.

    Oui j’adore Fantasia, on voyage à travers différents dessins animés qui au final en forment un seul !

    J’ai moi aussi encore des idées de changement de carrière, mais je ne sais pas tant je me lasse des choses après en avoir fait le tour… Beaucoup de choses se bousculent et c’est difficile d’en parler sans écrire un pavé.

  • le_bacteriophage

    Membre
    28 janvier 2022 à 11 h 48 min

    @juliaz

    Ça te pose soucis d’écrire des pavés ou c’est juste que tu préfères ne pas solliciter les gens trop longtemps? Parce que sur ce type de sujet, je vois assez mal comment il est possible de ne pas poster des pavés 🙂

    Tu dis que tu aimes ton travail mais que c’est l’environnement qui ne t’épuise. C’est quoi cet environnement? Tu n’as aucun levier pour minimiser l’impact que ça a sur toi? Qu’est-ce que tu fais comme travail? Tu penses à une reconversion dans quel(s) domaines?

    Aussi, désolé parce que ça va être à la fois hors sujet et indiscret mais je me questionne par rapport au diagnostique de ta fille. J’ai du mal à comprendre comment on peut établir un diagnostique pour un enfant a partir des réponses qu’apporte un de ses parents, surtout un sujet sensible comme le TSA, pour une si jeune enfant. Attention, je ne dis pas que ce n’est pas important d’avoir les réponses d’un ou des parents et c’est même très important pour moi mais c’est juste que j’ai besoin de comprendre un peu comment ça se passe. Qu’est-ce qui t’a amené à consulter pour elle? Ça s’est passé sur plusieurs RDV? Quelle a été la méthode du praticien? Le papa a été interrogé?

    Alors, je te pose de question mais je préfère le dire tout de suite, je ne connais rien au TSA. Ce sont justes des questionnements que je pourrais poser pour d’autres troubles particuliers.

  • juliaz

    Membre
    29 janvier 2022 à 18 h 35 min

    Hello !

    Non écrire des pavés en soit n’est pas un problème pour moi, c’est plus un reflexe conditionné par le manque d’écoute de mon entourage.

    Aucun projet réellement défini pour le moment, quelques idées mais sans non plus grand enthousiasme à les mettre en place.

    Les divers rebondissements de ma vie m’ont conduit au poste de formatrice, j’adore ce que je fais mais malheureusement mon bureau se trouve dans un open space uniquement éclairé par de la lumière artificielle, entouré de convoyeurs, 400 personnes et de la musique qui n’est pas du tout mon style, sans possibilité de télétravail. Dommage car j’adore être chez moi, dans mon petit cocon !

    Le diagnostic de ma fille ne s’est pas fait sur mes réponses uniquement. Parents, enseignant ont été interrogés. Elle a été observée, il y a eu des bilans psychologiques, neurologiques, ORL sensoriels et j’en passe avant que le diagnostic ne soit posé. Cela a pris un peu moins d’une année.

    Tu sais je pense que mon down du moment n’a pas pour origine mon boulot mais plus ma charge mentale trop lourde.

    Il y a eu trop de coups durs, trop de drames, trop de désillusions, avec l’impression que tout a été compliqué. Je n’ai pas envie de déballer ma vie ici, comme ça. Mais généralement on me dit que je suis forte et courageuse. Donc justement, il y eu trop de combats, de blessures, de cicatrices au sens propre comme au sens figuré mais tellement peu d’épaules où m’appuyer ne serait-ce que quelques instants.

    J’aspire à d’autres choses mais ça ne marche pas donc ça m’énerve, m’attriste, me demandant si j’y arriverai un jour. Ces choses si banales me paraissent compliquées : avoir du monde dans ma vie, des amis, des connaissances, un foyer,une famille. Lorsque j’étais en chimio à 19 ans, c’est à ça au fond de moi que je rêvais. Pas à un boulot, pas à une carrière… juste à de la chaleur humaine.

    Je travaille à apaiser tout cela. Mais j’ai l’impression que chaque rayure cache une autre blessure.

  • juliaz

    Membre
    19 février 2022 à 8 h 40 min

    Hello tout le monde

    Petit down après une semaine difficile. Je ne sais plus si j’en avais parlé, j’ai eu un grave maladie alors que je n’avais même pas 20 ans. Je me suis battue, je m’en suis sortie mais les années qui ont suivi n’ont finalement été faites que d’illusions. Faisant que plutôt que d’être fière de moi, je trouve ma vie pathétique à un point… D’ailleurs, j’ai souvent l’impression d’être celle qui permet aux autres de se dire que leur vie n’est pas si nulle que ça, tellement je suis tombée et j’ai dû me relever.

    Bref j’ai dû passer des examens cette semaine. Au début, je n’étais pas inquiète. Bon, je vais être surveillée pour quelque chose dans les mois à venir. OK et puis là, je me suis effondrée. Une trouille pas croyable s’est emparée de moi.

    La peur d’être condamnée à n’avoir qu’une vie de merde, uniquement faite de désillusions, de souffrance et de solitude.

    Comment faites vous, vous, pour convaincre votre moi le plus profond que tout n’est pas aussi noir que ça ?!

    Bon week-end à tous 😊

  • juliaz

    Membre
    20 février 2022 à 8 h 41 min

    Merci @Mumu pour ton message que j’ai relu plusieurs fois pour m’en imprégner avant de te répondre.

    Beaucoup de choses se bousculent dans ma tête suite à la surveillance mise en place. Je dois lister chaque douleur, chaque sensation.

    De là, mon esprit a dévié sur les douleurs, les sensations et ressentis de mon âme, de mon cœur. Ce que tu dis est très vrai, je me connais mais je ne comprends pas encore super bien.

    J’ai toujours eu beaucoup de mal à comprendre les codes sociaux, m’isoler de moi même à cause de cela, mais aussi en réaction à la méchanceté des autres. Comme beaucoup ici, je peux facilement douter. Et là en l’occurrence, je me suis mise à douter de mes ressentis, où s’arrête la réalité et où commence mon imagination ? Mes envies m’auraient-elles aveuglé au point de prendre des désirs pour des réalités ? Qu’est ce qui est vrai ? Qu’est qui est faux ?

    Épuisée, j’ai quand même l’envie d’avancer. Pour reprendre ton image de la cordée, j’ai l’impression de plus savoir distinguer les points d’appui des cailloux. Alors j’essaye de rééduquer ma vue 👁.

  • touracko

    Membre
    20 février 2022 à 9 h 38 min

    Hello @juliaz , alors, non je n’ écrirais pas une pavasse rassure toi, un parce-que je trouve cela inutile ( des lignes et des lignes pour une simple phrase, c est bien mieux), et de deux, sur mon téléphone ce n’ est absolument pas pratique 😅. Oui je sais pour quelqu un qui synthétise a mort, cela commence à faire long mais au vue de ce que j ai lu je préfère écrire dans le léger.

    Car tu as du traversé, et sans doute traverse encore tout un tas d épreuves tout aussi destructrices les unes que les autres, épreuves que j ai moi aussi traversé, enfance vraiment pas dans le top, une boîte de Pandore qui m a explose a la tête, maladie aussi qui m a tout fait remettre en question…bref tout un tas de choses qui aurait pu faire en sorte que je termine dans une jolie boîte en sapin ( ou en chêne mais c est plus cher ) mais je suis toujours là a te répondre. Je n’ ai pas l envie de m épancher la dessus sur le forum, même si je sais que je l ai déjà fait plus ou moins, alors si tu veux en discuter via Mp, ravi n est absolument pas le mot car ce serait du masochisme pur et dur 😅, il n y a pas de soucis si cela peut t aider

    Courage, force et honneur 😊

  • juliaz

    Membre
    20 février 2022 à 15 h 21 min

    Merci à vous !

    Je ne suis pas bien bavarde car encore émue par vos messages.

    Puis aussi parce que je vous rejoins, ce n’est pas toujours évident sur un téléphone.

    Aaaah ce foutoux smartphone qui finalement fait plus de mal qu’autre chose. Car tu peux quantifier ton impressionnante solitude avec cet engin de malheur. Je peux le laisser de côté des jours entiers à mon retour, nul message de ceux qui comptent mais par contre des parasites si ! Spam en tout genre, hypocrisie sur Fac…k et autre. Ce qui quand tu n’es pas en forme, sujet aux doutes, n’aide absolument pas.

  • juliaz

    Membre
    22 février 2022 à 7 h 20 min

    @Mumu,

    Ton image de premier de cordée rejoint également celle du funambule

    Je ne suis pas un pro de l’insertion de lien sur mon téléphone mais ci-dessous le lien vers l’une de mes chansons préférée, mon hymne !

    https://youtu.be/bia98J_AWNEhttps://youtu.be/bia98J_AWNE

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