Prise de conscience tardive ?

  • Prise de conscience tardive ?

    Publié par Membre Inconnu le 5 octobre 2021 à 23 h 39 min

    Bonsoir à tou.te.s,

    Voilà, j’ai 31 ans, lyonnais, et ma vie c’est ça : j’analyse tout trop rapidement environnement comme personnes, j’ai l’impression de connaître les gens avant de leur parler et me trompe rarement, de les sentir à distance quand je vois une photo d’elles/eux sans les avoir encore rencontré.e.s, je me débrouille très bien rapidement dans ce que j’entreprends mais abandonne vite face au travail que cela va me demander pour être doué dans ce domaine, je suis une éponge face aux émotions des autres et ressens à leur place ce qu’ils vivent dans des interactions qui ne me concernent pas forcement (spécifiquement quand des personnes sont gênées par d’autres, que les gens ne font pas attention aux autres, qu’une querelle/engueulade prend place, la violence contenue ou non des gens me transperce), j’anticipe tout, tout le temps, je suis très à l’aise dans les rapports sociaux mais cela me demande une énergie conséquente donc ai besoin de grands temps de calme ensuite. J’ai entamé une thérapie il y’a 7 mois, à raison de 1 à 2 séance par mois, qui avance vite (ma thérapeute m’a dit que j’avais abattu 3 ans de travail en 6 mois) mais c’est tellement intense. Hier ma psychologue m’a annoncé que je cochais toutes les cases de l’HPI/HPE. Je m’en doutais un peu et mes ami.e.s proches m’en parlent de temps en temps mais je ne sais pas bien quoi faire de cette information surtout en la découvrant si tard (après je sais qu’il n’est jamais trop tard)… J’ai un diplôme dans le paramédical dont je ne me sers pas car perfectionniste et ayant un espèce de syndrome de l’imposteur, je n’ai pas exercé depuis longtemps et ai complètement perdu confiance en moi, ça fait 4 ans que je ne travaille pas. Je vous passe l’historique de ma thérapie mais j’ai un bon nombre de bagages émotionnels et de traumas familiaux à gérer et ma psy m’a déconseillé pour le moment de reprendre du travail tant que je n’aurais pas encore avancé un peu. Je suis en plein questionnement identitaire et ça génère beaucoup d’angoisses chez moi. Quelles solutions ou quels conseils me donneriez-vous pour me relancer dans une activité ?

    Belle soirée à vous !

    bibou88 a répondu il y a 2 années, 6 mois 3 Membres · 2 Réponses
  • 2 Réponses
  • zzz

    Membre
    7 octobre 2021 à 23 h 18 min

    Salut!

    Je me suis créée un compte pour te répondre car je ne connais que trop bien ce que tu es en train de vivre. Déjà je voudrais te dire bravo pour ta thérapie, c’est super d’avoir entamé cette démarche et encore mieux si tu sens qu’elle porte ses fruits! Ensuite, pour ce qui est de “quoi faire” de l’information de ta potentielle douance (lol), je peux te donner le conseil suivant: accroche toi à toutes les clés que cela peut t’offrir mais fais attention que cela ne te crée pas de plus de problème que tu n’en as déjà; c’est à dire que quand tu lis les ressources sur la douance… prends ce qui peut aider ta situation actuelle sans te noyer dans toutes les autres hypothèses de problèmes envisagées qui ne te concernent en fait pas. Pour te donner un exemple, je n’ai pas été diagnostiquée mais j’ai lu BEAUCOUP de choses sur la question; au début je me sentais illégitime et puis au bout d’un moment j’ai réalisé que dans les faits je m’en moquais d’être classifiée de surdouée ou non, j’étais simplement très reconnaissante d’avoir trouvé des lectures qui adressaient des solutions à mes problèmes du quotidien (crise existentielle et identitaire…). Pour ce qui est de reprendre une activité, je pense que tu es la personne la plus au fait pour te savoir prêt ou non; et si tu hésites tu peux peut être envisager une activité avec certaines responsabilités sans que cela ne soit un “vrai travail” non plus comme t’investir dans une association, je trouve que c’est un bon juste milieu si tu ressens cette envie d’aller de l’avant. Finalement, quant à ton âge, ce n’est pas grave du tout; tu as peut être l’impression d’avoir vécu une sorte de “demi-mensonge” mais tu réaliseras en temps et en heure que la nouvelle est arrivée au bon moment. Je ne sais pas trop quoi te dire d’autre car tes questions étaient un peu vagues mais j’avais envie de te répondre car je n’ai pas eu l’impression que d’autres l’ai fait et je trouvais cela dommage. En plus tu as un cool pseudo donc ça a fini de me convaincre #zarathoustraforever (je dis ça mais je n’ai même pas encore fini de le lire en deux ans ^^)

  • bibou88

    Membre
    10 octobre 2021 à 0 h 13 min

    Salut,

    J’ai découvert que j’étais HPE à 35 ans si cela peut te rassurer. Je ne connaissais même pas le ” concept”. Je souffrais et cela aussi à cause de beaucoup de traumas familiale mais aussi de cette impression de n’être jamais à ma place nullepart. Pour faire court, j’ai suivi une thérapie freudienne pendant des années, et ma psy aussi me disais toujorus cette phrase ” c’est ton intelligence qui t’as aider” et que j’étais sa patiente avec qui cela fonctionnais vraiment bien. Mais un jour j’ai décidé d’aller un autre thérapeute pour complètement autre chose, et au détour d’une conversation, on a dérivé sur mon mal être, ou j’ai tout expliquer du plus profond de mes tripes sans filtre. Et il m’a dit que j’étais HPE pour lui ( preque asperger), il m’a dit de me renseigner sur ça et voir si cela me parlais. Quand j’ai commencer à lire, j’ai pleurer, on dirait que ça exprimait tellement ce que je ressens etc. Mais effectivement, après je me suis dis comme toi, qu’es ce que je vais faire cette information? En quoi ça va m’aider? J’ai acheter un bouquin le plus connu de Monique De Kermadec, je suis occupé à le lire. Ce que je comprend c’est qu’on a un rapport au monde qui est différent. Mon thérapeuthe m’a dit que je dois pas voir ça comme une “maladie” mais une différence qui doit se transformer en force. Alors pour le perfectioninisme qui est fort présent chez moi j’ai quelques tips du style : ok c’est moi qui fixe les règles si c’est pas parfait ce n’est pas grave la règle ce n’est pas d’être parfaite. Ou alors pour les projets que je commence, déja au débart j’en avais trop pour un seule humain, avec mon thérapeute on a appris a se débarassé de plein et de garder que l’essentielle. Aujourd’hui j’ai 4 projets et je travaille que sur ceux-là UN PAS APRES L’AUTRE. En faite, pour être honnête il y a pas de recette magique, mais faut se parler a soi même non stop, quand le perfectionnisme m’enhavis, je le calme. Quand je met sur plein de chose je me calme à nouveau. Alors aussi, c’est hyper dur, mais je crois qu’il faut perseverrer. Le syndrome de l’imposteur, j’ai mis longtemps a m’en rendre compte. D’ailleur quand on me complimenter, je m’enervais estimant n’avoir rien fait d’exceptionnelle. Et mtn, je commence à accepter, que oui !!!! Je bosse comme une dingue, que je passe pas 6h a scrollé sur mon putain de téléphone et que je me donne un mal de chien de fournir du boulot, et des choses de qualités. Donc petit à petit, j’accepte que oui je suis douée dans pas mal de domaine parce que j’ai bossé pour !

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