La folie du monde actuel

  • La folie du monde actuel

    Publié par lildelia le 3 octobre 2021 à 9 h 37 min

    Comment ne pas avoir peur de devenir dingue dans un monde où se poind le jugement pénal d’une contradiction sur le narratif légitime?

    L’esprit surdoué a une propension à percevoir le monde dans ses moindres détails, comment s’extraire de nos ressentis actuels?

    J’aimerais trier ce qui relève de ma différence et de ma personnalité dans cette période où l’isolement est devenu un moyen de protéger de la mort. Vaste sujet que l’isolement pour le surdoué…

    bibou88 a répondu il y a 2 années, 6 mois 5 Membres · 24 Réponses
  • 24 Réponses
  • matty

    Membre
    3 octobre 2021 à 14 h 42 min

    Comme l’Histoire nous le rappelle à l’envie, il est plus à craindre la folie collective que la notre (surdoués). Nos ressentis nous ont sorti de bien des situations difficiles pourquoi penser à s’en extraire que de les laisser nous orienter ?

    Se protéger de la mort par l’isolement, vaste sujet placé au hit parade par les groupes d’influences et de pressions. Ma chance est que moins j’ai de pression grégaire et plus je me sens libre. Avec la distanciation physique instaurée par des peurs de neuro-typiques je me sens comme un poisson dans l’eau. On ne me colle plus et avec les masques les gens m’adressent moins longtemps la parole. Je kiffe. Et les gens intelligents ont eu 18 mois pour se faire une idée par eux-même de ce qui se joue et savent conserver ce contact authentique qui nous est si vital.

  • lildelia

    Membre
    3 octobre 2021 à 16 h 31 min

    Je comprends bien ton positionnement de surdoué, comme en suspension du monde environnant. Mais n’as-tu pas besoin d’agir de façon systémique d’agir sur ton environnement? Mon hyper empathie explique mon besoin d’extraction, d’où mon refuge à la campagne.

    Ton auto centrisme ne serait-il pas un moyen de ne pas appartenir à ce monde?

  • lildelia

    Membre
    3 octobre 2021 à 20 h 00 min

    En effet, ne pas faire confiance à ses capacités rationnelles aujourd’hui pourraient nous rendre aussi fous que ceux qui nous entourent. Je pense que l’esprit surdoué est plus hermétique à la manipulation et au mensonge, d’où une influence moindre, a priori du contexte.

    Se concentrer sur des projets, des nourritures atypiques semblent consolider une place possible. Merci de vos contributions.

    Sans évoquer la suffisance, cette état du monde ne serait-elle pas pour nous l’opportunité de démonstration, de déploiement au grand jour de ce qui fait ce que nous sommes?

    Ainsi pousser la réflexion à l’extrême, la folle réalité peut apparaître plus douce à négocier et continuer notre chemin singulier

  • matty

    Membre
    3 octobre 2021 à 20 h 19 min

    J’ai eu besoin de croire, d’imaginer, d’espérer que je pouvais agir sur le monde. Jusqu’à épuisement en fait. Jusqu’à ce que je comprenne que ce monde n’était pas à ma porté, qu’il ne le serait jamais et que ma tâche était ailleurs.

    J’ai donc investi toute cette énergie libéré pour devenir centrique, car effectivement si je suis dans ce monde, je ne suis pas de ce monde. Je n’ai plus aucune aspiration à le changer, même à la mesure d’un colibri ou d’un vermisseau. Je bosse pour moi en vue de mon salut. Presque point barre ! Ce je que je consent encore à tenter, quand ça semble pouvoir porter des fruits, c’est d’aider les autres à se sauver eux-même. Et je n’en gaspille pas un milligramme d’énergie de plus.

  • cinematographe

    Membre
    3 octobre 2021 à 22 h 22 min
  • lildelia

    Membre
    4 octobre 2021 à 9 h 23 min

    Ce que je comprends de nos échanges, c’est que la réalité objective, au sens phénoménologique du terme n’impacte pas ou peu les personnes choisissant de ne pas la percevoir. L’être humain a la capacité de vivre dans son esprit déconnectée de toute réalité matérielle. C’est une voie de ce qu’on appelle la psychose.

    Je fonctionne avec la pensée complexe et voit le monde de façon systémique, c’est à dire par appartenance. Les échanges et le partage sont des nourritures vitales, c’était tout l’intérêt de poster ici la question de notre place dans le monde actuel.

    Je comprends l’envie de se sauver soi-même mais si on envisage un monde d’égocentriques sauvés de la réalité environnante, nous allons vers le chaos.

    La position du curseur entre soi et l’environnement semble bien difficile à trouver pour tenir en équilibre.

  • bagayaga

    Membre
    4 octobre 2021 à 9 h 45 min

    Ce discours que j’ai abrégé exprès, remplit Hippocrate de surprise et d’admiration. II s’aperçut que, pour être véritablement philosophe, il fallait se convaincre en détail qu’il n’y a presque dans le monde, que des fous et des enfants. Des fous plus dignes de pitié que de colère ; des enfants qu’on doit plaindre et contre lesquels il n’est jamais permis de s’aigrir, ni de se facher.


    Démocrite.

  • bagayaga

    Membre
    4 octobre 2021 à 9 h 56 min
  • lildelia

    Membre
    4 octobre 2021 à 11 h 32 min

    Les refuges que sont la philosophie, les arts, la spiritualité etc sont des outils symboliques formidables pour nous rassurer sur nos systèmes de croyance personnel. Néanmoins…

    Malgré nos esprits atypiques en commun, nous sommes tous différents, d’où mon questionnement sur les personnalités que nous avons développées.

    Dois-je comprendre que l'”égocentrisme” est un choix de personnalité pour se protéger du monde extérieur?

  • matty

    Membre
    4 octobre 2021 à 12 h 20 min

    @elia

    Je ne suis pas certain que ce soit par choix que l’interprétation du réel nous échappe.

    J’ai lu qlq part que les neuro-typiques construisent d’abord leur Moi et ensuite interprètent le monde à travers le filtre de cette construction identitaire. Il semble que pour nous le processus soit d’abord la construction de la représentation du monde par l’observation et ensuite la construction de l’identité en rapport avec cette observation/interprétation de l’environnement.

    Les échanges et les partages sont des nourritures à condition que ce ne soit pas du convenu, de l’habillage, de l’attendu, de la posture, de la défense identitaire, de l’affirmation catégorielle, etc… Ce qui somme toute représente 99,99% des échanges du monde typique. Autant dire de la façade à nos yeux, autant dire ennuyeux, sans rencontre et sans avenir.

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